Sony mise sur les processeurs

Mobilité

Afin de satisfaire la demande considérable pour ses Playstation 2, Sony va investir dans deux nouvelles usines et serait même prêt à licencier la technologie de l’Emotion Engine (le processeur central de la Playstation 2) à d’autres constructeurs. Tout cela alors que le constructeur nippon fête ses deux millions d’exemplaires vendus en quatre vingt jours.

Sony continue peut-être à perdre de l’argent sur chacune des Playstation 2 qu’il vend, mais cela n’empêche pas la firme japonaise d’investir. Cette dernière vient d’annoncer un investissement de 125 milliards de yen (8,1 milliards de francs) dans trois unités de production dont une reste à construire. Toutes basées au Japon, ces nouvelles usines spécialisées dans les microprocesseurs devraient non seulement fournir le coeur des consoles multimédias de Sony mais aussi des puces pour des décodeurs de télévision numérique et pour des boîtiers Internet simples. Comme toujours associé à Toshiba pour ce qui est de la fabrication de microprocesseur, Sony cherche là à se donner un peu de marge en terme de production sous peine de rupture de stock assez rapidement après les sorties européenne et américaine de sa console, prévues pour le 26 octobre prochain.

Cette augmentation de la production laisse même envisager que Sony puisse revendre ou licencier ces puces à d’autres constructeurs. Non seulement la firme nippone rentabiliserait son investissement initial plus rapidement qu’en assurant la commercialisation seule, mais surtout elle pourra imposer de facto la Playstation 2 (et ses clones) comme le standard des objets Internet domestiques. Les premières puces issues des nouvelles usines n’apparaissant qu’en avril 2001, il faudra encore attendre un peu avant de connaître le nom des futurs licenciés de la Playstation 2. En l’absence de progrès sur le projet Nuon (voir édition du 20 janvier 2000), on peut penser que Toshiba, co-créateur de l’Emotion Engine, en fera parti.