Sony soutient le format réinscriptible DVD+RW

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Dans la guerre des standards DVD, le format DVD+RW vient de marquer un point avec l’adhésion de Sony, qui s’apprête à commercialiser ses graveurs DVD+RW. Sony ne s’est cependant pas désengagé du DVD-RW concurrent. L’un de ces deux formats, incompatibles, devrait tôt ou tard s’afficher comme un standard.

Sony tranchera-t-il dans la guerre des formats DVD ? Ce n’est pas impossible. Le constructeur nippon a commencé la distribution de lecteurs/graveurs et de disques DVD+RW auprès de ses détaillants. Des graveurs qui devraient débarquer sur le marché avant la fin de l’année, donc. Or, Sony est membre du DVD-Forum qui privilégie un format concurrent, le DVD-RW. Mais alors que jusqu’à présent Sony privilégiait le DVD-RW, notamment avec sa gamme d’ordinateurs de bureau PCV-RX1 (voir édition du 21 septembre 2001), le lancement de lecteurs DVD+RW montre l’intérêt de la firme pour ce format essentiellement défendu par Philips, HP, Thomson et Mitsubishi. Un intérêt que l’industrie dans son ensemble pourrait interpréter comme une tendance vers la standardisation tant attendue par les consommateurs.

Rappelons qu’il existe trois formats de DVD réenregistrables. Laissons de côté le DVD-Ram qui permet la réécriture quasi infinie et dont le disque d’une capacité de 2,6 à 5,2 Go est encastré dans une cartouche protectrice, ce qui le rend incompatible avec les lecteurs de DVD-Rom et DVD vidéo notamment. Le DVD-RW offre lui le réenregistrement multiple, un millier de fois environ. Mais ce format ne supporte qu’une seule session d’enregistrement en continu. Ainsi, chaque nouvel enregistrement sur un DVD-RW efface les données précédemment gravées même si le disque n’est pas plein. Sa capacité de 4,7 Go peut donc s’avérer superflue si l’on se limite à la sauvegarde de quelques minutes de vidéo.

Multisession mais pas toujours compatible

Un « défaut » que ne connaît pas le format DVD+RW, qui fonctionne un peu comme un disque dur. Multisession, il offre l’enregistrement des données en discontinu et permet de conserver les informations précédemment stockées. En revanche, malgré les discours des constructeurs, le plus récent DVD+RW doit encore prouver sa compatibilité avec les lecteurs plus anciens et les lecteurs de salon notamment. Le DVD+RW dispose, comme le DVD-RW, d’une capacité de 4,7 Go. Globalement, les deux formats stockent environ deux heures de vidéo au format MPEG-2.

Sony joue donc sur les deux tableaux et profite de l’indécision du marché pour le tester. S’il est encore trop tôt pour désigner le vainqueur, le « geste » de Sony pourrait faire pencher la balance du côté du DVD+RW. C’est en tout cas un point gagné par la DVD+RW Alliance.