SportEasy lève 1,3 million d’euros : parce qu’il n’y a pas que le sport

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À l’origine d’une solution de gestion et d’animation d’équipes exploitée dans le milieu du sport, la start-up compte s’ouvrir à d’autres domaines.

Un ticket de plus pour le Fonds Ambition Amorçage Angels.

Le dispositif avait été lancé en 2016 par Bpifrance, avec une enveloppe de 50 millions d’euros pour investir aux côtés de business angels dans les start-up françaises du numérique.

SportEasy en bénéficie dans le cadre d’un tour de table de 1,3 million d’euros souscrit, entre autres, par Cyril Vermeulen et Didier Kuhn, cofondateurs respectifs d’Auféminin et de ScreenTonic (pub mobile ; passé il y a dix ans dans le giron de Microsoft).

L’opération fait suite à une première levée de fonds de 680 000 euros réalisée au printemps 2011, soit moins d’un an après la création de la SAS aujourd’hui basée dans le 16e arrondissement de Paris.

La solution de gestion et d’animation d’équipes sportives proposée à l’époque reste d’actualité. Les deux dirigeants « historiques » sont eux aussi toujours en place : Albin Égasse en tant que président ; Nizar Melki, au poste de directeur général.

Au-delà du sport

Joueurs, entraîneurs… SportEasy revendique 600 000 utilisateurs pour son offre accessible à la fois sur le Web et sur mobile (iOS, Android ; une version Windows Phone pourrait être développée « par la suite », assure la jeune pousse dans sa FAQ, sans plus de précisions).

Pour atteindre l’objectif du million d’utilisateurs fixé à l’horizon 2018, plusieurs leviers seront mis à contribution. À commencer par la dimension multilingue : la plate-forme est pour l’heure disponible en français, anglais, espagnol, portugais, italien et néerlandais.

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Il est également question d’élargir l’éventail de disciplines couvertes. Non seulement en allant au-delà des sports collectifs (football, rugby, volley-ball, handball, basket, water-polo, etc.) pour toucher aux sports individuels (tennis, squash, badminton), mais aussi en proposant une option « sport neutre » qui permettra de gérer toute équipe sportive avec un ensemble de fonctionnalités essentielles.

SportEasy compte par ailleurs se diversifier sur d’autres types d’événements dans la musique, le jeu vidéo ou encore l’éducation.

Le chantier du mobile

Le service est exploité sur le modèle du freemium. À la version gratuite qui permet de trouver des informations nécessaires à la pratique d’un sport et de gagner du temps dans l’organisation des rencontres tout en effectuant un suivi avant- et après-match avec une dimension sociale et collaborative, s’ajoute une formule à 6 euros TTC par mois ou 50 euros TTC par an.

Outre la suppression de la publicité, on nous annonce un module de statistiques plus complet, un suivi détaillé de l’assiduité des joueurs, la possibilité de leur affecter des tâches et le stockage de photos illimité. Des modules de covoiturage et de préparation des séances d’entraînement sont dans les cartons.

Autre source de revenus pour SportEasy, qui s’était distingué fin 2014 comme l’un des six lauréats des Grands Prix de l’Innovation de la Mairie de Paris : une version dédiée aux clubs, pour 1,90 euro par an et par licencié.

Les fonctionnalités accessibles sur l’interface Web ne le sont pas toutes sur mobile. L’application iOS, dont la dernière mise à jour date de plus d’un an, s’en ressent. Les choses devraient changer début mai, affirme SportEasy, en reconnaissant ne pas avoir eu « les ressources pour assurer le développement continu ».

Outre une interface refondue, il deviendra possible, pour les joueurs, de gérer les comptes de leurs enfants et de répondre aux convocations. Il faudra toutefois attendre pour des outils comme la messagerie privée et les compositions d’équipe. À plus long terme, les SMS de rappel, la gestion des cotisations et la synchronisation avec les principales applications de calendrier devraient faire leur apparition.

Photo d’illustration (© SportEasy) : au centre, Nizar Melki. À ses côtés (deuxième en partant de la droite), Albin Égasse.


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