IPO: Spotify donne rendez-vous le 3 avril au NYSE

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Spotify effectuera son entrée en Bourse, le 3 avril au NYSE, dans le cadre d’un processus d’inscription directe qui lui permettra d’éviter une dilution.

Spotify en Bourse ? C’est pour le 3 avril 2018. La plate-forme de musique en streaming d’origine suédoise a officialisé la date dans le cadre d’un événement dédié aux investisseurs. Cet « Investors Day » s’est substitué au roadshow traditionnellement organisé en amont des IPO.
Et pour cause : Spotify a choisi de rallier le New York Stock Exchange par inscription directe.

Cette procédure permet notamment à la société de ne pas céder d’actions.

« Il n’y a pas de raison de diluer les participations de nos actionnaires pour lever des fonds dont nous n’avons pas besoin », affirme Spotify, en mettant en avant sa trésorerie d’environ 1,5 milliard d’euros, sa dette nulle et son flux de trésorerie disponible positif.

L’inscription directe garantira par ailleurs « les mêmes conditions pour tous les vendeurs et tous les acheteurs », du fait de l’absence d’intermédiaires. Ce qui garantit par ailleurs une communication plus transparente, estime Spotify, qui en veut pour preuve son prospectus remis au gendarme américain des marchés boursiers.

378 millions de pertes en 2017

Le document fait la lumière sur l’actionnariat de la firme. Les fondateurs Daniel Ek et Martin Lorentzon possèdent à eux deux 47 % du capital, pour 80,4 % des droits de vote. Suivent Sony Music (5,7 % et 1,8 %), Tencent (7,5 % et 2,4 %) et Tiger Global (6,9 % et 2,2 %).

Au 31 décembre 2017, Spotify revendique 159 millions d’utilisateurs actifs (connectés au moins une fois par mois), pour 71 millions sur les offres payantes, qui représentent 90 % du chiffre d’affaires (4,09 milliards de dollars ; + 39 % d’une année sur l’autre).

Autre indicateur en nette progression : le taux de marge brute, quasi doublé en deux ans, à 20,8 %. Les pertes d’exploitation se sont creusées dans le même temps, passant de 235 millions d’euros en 2015 à 349 millions en 2016, puis 378 millions en 2017.

En tenant compte d’une charge associée à l’émission d’obligations, les pertes nettes dépassent le milliard d’euros sur le dernier exercice. Le déficit avoisine, après onze années d’existence, les 2,5 milliards.

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