Stéphane Richard (Orange) : « Sosh, un système simple qui ne prend pas les clients par surprise »

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Avec les nouveaux forfaits Sosh par Orange, la dimension « Internet mobile illimité » est éclipsée. De là à parler d’une offensive anti-Free Mobile…

Orange France a fait sa rentrée avec les forfaits mobiles Sosh dédiés aux jeunes « ultra-connectés ».

Objectif : 500 000 clients convertis d’ici fin 2012.

Lors de la conférence de presse, Stéphane Richard, P-DG de France Telecom – Orange, a en profité pour apporter des précisions sur les nouvelles offres et évoquer le paysage concurrentiel.

Finie l’appellation « illimité« . L’opérateur compte désormais s’abstenir d’employer ce terme dans ses offres mobiles.

Un peu poussé par les autorités de régulation et le gouvernement, Stéphane Richard avait déjà émis des critiques sur cette dimension « sans limites » associée à l’Internet mobile. Alors que justement, il y a des barrières.

Avec Sosh, on change de système. Finie la réduction de débit après un certain niveau de consommation de data par mois.

Au-dessus de 500 Mo pour le forfait à 19,90 euros par mois (ou de 1 Go pour les forfaits plus onéreux), il faudra acheter des « recharges ». Elles coûteront 3 euros par tranche de 100 Mo, ou 10 euros pour 500 Mo d’un coup.

En compensation, la VoIP et le tethering (l’utilisation en tant que modem, autorisée pour les forfaits à 1Go de donnée par mois)  sont pour la première fois autorisés.

Une ouverture bienvenue mais loin d’être totale, puisque certains protocoles (les P2P en particulier) restent bloqués.

« Il est normal qu’on aille vers des systèmes de tarification qui représentent les coûts des opérateurs« , commente Stéphane Richard. « On a fait un système très simple qui ne prend pas les clients par surprise. »

A Paris, le trafic data sur le réseau mobile d’Orange augmenterait de 5% par semaine. On aboutirait à une multiplication par 10 sur un an.

Les clients finaux vont donc contribuer. Mais Stéphane Richard souhaiterait aussi que les services Internet populaires de portée mondiale mettent la main à la poche.

Facile de savoir qui est visé sur la question du financement des réseaux.

« Les opérateurs de télécommunications ne sont pas spontanément considérés comme des opérateurs de l’Internet, ce qui est surprenant », avait déclaré Stéphane Richard lors du Forum eG8 du printemps.

« Sans nous, il n’y a pas d’Internet, sans nous, sans nos réseaux, il n’y a pas de Facebook, pas de Google. »

(Lire la fin de l’article page 2)

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