Steve Ballmer pose un regard critique sur Microsoft et sur Twitter

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Détenteur d’une participation dans Microsoft comme dans Twitter, Steve Ballmer remet en question certains aspects de la gestion des deux entreprises.

Twitter, c’est un peu comme la presse régionale : probablement pertinent, mais pas nécessairement porté par un modèle économique viable.

Cette comparaison, on la doit à Steve Ballmer.

Invité, ce mardi, de la Code Conference, l’ancien patron de Microsoft s’est dit persuadé du potentiel de la plate-forme de microblogage, non sans suggérer que certaines sociétés « pourraient être plus à même » de la monétiser.

Il a soulevé une autre problématique : le fait que Jack Dorsey, principal dirigeant de Twitter, pilote une deuxième entreprise ; en l’occurrence Square, un spécialiste du paiement électronique. Et de l’appeler ouvertement à « faire un choix » dans une logique d’efficacité.

Au dernier pointage officiel, Steve Ballmer détenait environ 4 % de Twitter. Précisant « [ne plus être] en phase d’investissement », il affirme se concentrer désormais sur sa participation au capital de Microsoft… tout en admettant que la firme « s’est positionnée trop tard sur le hardware », avec « un modèle de distribution [et] de monétisation inadéquat ».

Sport connecté

Peu après son départ de Microsoft en 2014, Steve Ballmer était devenu propriétaire de la franchise de basket-ball des Clippers de Los Angeles. Il s’intéresse aujourd’hui à l’exploitation des technologies pour enrichir l’expérience des (télé)spectateurs.

Un dispositif d’analyse des matchs a été mis en place avec la start-up Second Spectrum, sur la base de plusieurs caméras et d’algorithmes.

La prochaine saison permettra de réaliser un bêtatest. L’idée est de permettre, éventuellement en au travers de la réalité augmentée, de contextualiser les rencontres, par exemple en les suivant du point de vue d’un joueur.

En parallèle de son implication dans le sport, Steve Ballmer a cocréé la plate-forme USAFacts. Y sont croisées des données de « plus de 70 sources publiques » destinées à illustrer l’impact des politiques gouvernementales sur la société.

Des universitaires, des auteurs, des chercheurs et des économistes sont associés à la démarche, qui ne relève pas, insiste Steve Ballmer, du journalisme – et ne porte pas non plus de motivations politiques.


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