Stootie : le « généraliste » de l’économie collaborative lève 9,25 millions d’euros

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Stootie, qui exploite une marketplace d’échange de biens et services géolocalisés, porte à 9,25 millions d’euros son tour de table annoncé en septembre.

Tour de table bouclé pour Stootie.

La SAS parisienne, qui a adopté une approche géolocalisée de l’économie collaborative avec une marketplace d’échange de biens et de services, a fait monter le compteur à 9,25 millions d’euros.

Un family office – dont l’identité n’est pas dévoilée – s’est joint à l’opération, qui avait fait l’objet d’une première communication au mois de septembre.

On en était alors à 7,4 millions d’euros, avec la participation du fonds Ville de Demain, rattaché à Bpifrance, qui l’a doté de 50 millions d’euros pour financer de jeunes sociétés développant des technologies et services dans le domaine de la « ville intelligente ».

MAIF Avenir est aussi de la partie, au même titre que Neptissimo et Financière de l’intendance, deux family offices liés à Guy Paillaud, ancien directeur exécutif de Carrefour et fondateur du cybermarché alimentaire Ooshop.

La liste des investisseurs comprend également le fonds de capital-risque CapDecisif Management (actif essentiellement en Île-de-France ; il avait géré, en avril 2015, la première levée de fonds de Stootie) et des « business angels historiques ».  On parle là de Xavier Niel (Iliad-Free), de Jean-David Blanc (fondateur d’Allociné) et de Pierre-Olivier Desplanches (directeur des investissements pour le fonds Carlyle).

La confiance dans l’assurance ?

Cet apport de capital permettra de développer, sur le réseau Stootie, la notion de confiance, en associant au système d’évaluation la monétisation sécurisée par tiers de confiance, dans le cadre d’une assurance « sur mesure » proposée depuis quelques semaines par la MAIF pour l’ensemble des transactions réalisées sur la plate-forme.

Par « transactions », il fallait, à l’origine, entendre l’échange de services entre particuliers ou avec des professionnels. C’était en juin 2012, lorsque Stootie avait lancé son application mobile (iOS, Android), près d’un an après le dépôt des statuts par le président-fondateur Jean-Jacques Arnal* – à l’origine de Splayce, un logiciel de traitement de texte juridique).

En 2014 était apparue un rubrique dédiée à la vente, la location et le troc d’objets, avec toujours le même socle : cette plate-forme sur laquelle Stootie n’intervient pas, laissant aux utilisateurs le soin de négocier les prix et les modalités des contrats.

Le volet services s’articule essentiellement autour des demandes que publient les « Stooters ». Les membres alentour sont avertis et peuvent se manifester pour effectuer la tâche. Rien ne les empêche toutefois de proposer spontanément des services (on va des travaux de peinture à la distribution de flyers en passant par la conciergerie Airbnb).

Paris et au-delà

L’application, en laquelle Jean-David Blanc perçoit « Twitter qui rencontre Le Bon Coin », est officiellement accessible dans une centaine de villes, sachant que la définition est large, d’Aire-sur-l’Adour en région Nouvelle-Aquitaine à Saint-Denis de La Réunion.

Après sa levée de fonds du printemps 2015, Stootie avait annoncé un objectif d’un million d’utilisateurs d’ici à fin 2016. On en est, au dernier pointage, à « plus de 700 000 inscrits », dont 40 % en Île-de-France, pour « près de 300 000 utilisateurs actifs par mois ».

Avec « 200 objets postés par jour » et « plus de 150 missions effectuées », le volume d’affaires mensuel atteint un demi-million d’euros. Le chiffre d’affaires net est constitué par la commission prélevée sur les transactions. En l’occurrence, selon les CGU, des frais de service à hauteur de 15 % du montant de l’offre acceptée par le demandeur et des frais de transaction de 3 % pris en charge par l’offreur en déduction de sa rémunération, au titre de la gestion du paiement en ligne notamment.

* Son associé Charles Baron (directeur des opérations) a rejoint la maison en 2013.


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