Sun : de mal en pis

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Trimestre après trimestre, c’est le même refrain : Sun va mal. Ce trimestre ne fait pas exception et aucune amélioration n’est en vue. Comme toujours, le constructeur impute ses problèmes à la seule conjoncture.

Alors que la plupart des groupes informatiques publient en ce début d’année des résultats trimestriels convenables, en ligne avec leurs prévisions, Sun, lui, annonce une lourde perte trimestrielle de 2,28 milliards de dollars, et ne prévoit pas d’améliorations pour les mois à venir. Ce trimestre, son chiffre d’affaires continue de se contracter. Les ventes ressortent en effet à 2,92 milliards de dollars, soit une baisse de 6,1 % sur un an.

Toutefois, le résultat hors éléments exceptionnels est faiblement positif, à hauteur de 10 millions de dollars alors que le consensus établi par First Call tablait sur une perte. Ce qui explique le résultat net négatif ce sont donc de fortes charges exceptionnelles, dépréciations d’actifs et charges de restructuration. Les problèmes de Sun sont certes conjoncturels – deux années consécutives de baisse des investissements informatiques – mais également structurels. Sa forte position dans les serveurs Unix s’effrite au fur et à mesure que les serveurs d’entrée de gamme sous Windows NT ou Linux s’imposent dans les entreprises.

Absence d’une activité de services puissante

Cette tendance ne devrait pas s’inverser. A l’évidence, il lui manque également une activité services suffisamment puissante pour imposer ses produits dans les entreprises. A titre de comparaison, IBM, qui publie des résultats trimestriels en ligne avec les attentes, profite clairement de l’intégration du cabinet de consulting PriceWaterHouse Coopers, le chiffre d’affaires trimestriel progressant de 7 % sur un an à 23,7 milliards de dollars. L’entité services de Big Blue représente désormais 45 % de l’activité totale. Les revenus d’IBM Global Services ont fait un bond sur un an de 16,7#nbsp% à 10,6 milliards de dollars.