Supercell chez Tencent ? Le suspense dure côté SoftBank

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Dans le m-gaming, le japonais SoftBank pourrait céder le studio finlandais Supercell (Clash of Clans) à un autre groupe puissant côté Chine : Tencent.

SoftBank vient de confirmer dans un communiqué qu’il considère une vente de Supercell mais « rien n’a été décidé en l’état actuel », précise le groupe Internet – télécoms japonais qui détient le studio finlandais d’édition de jeux mobiles à l’origine de succès comme Clash of Clans ou Boom Beach.

Le communiqué laconique du 17 juin fait patienter les marchés car la rumeur persiste. Selon The New York Times, Supercell pourrait basculer dans le giron du groupe Internet chinois Tencent pour …9 milliards de dollars. Décidément, le secteur du numérique asiatique n’a plus de complexe avec les méga-deals.

Avec Alibaba et Baidu, Tencent (lui-même valorisé 211 milliards de dollars) fait partie des géants IT asiatiques en exploitant des services comme WeChat ou QQ (messagerie instantanée), le portail généraliste QQ.com ou des portes d’entrée thématiques (e-commerce, jeux en ligne…).

Il est d’ailleurs très influent sur ce dernier segment puisqu’il a généré 32% des revenus tirés du gaming sur son marché domestique selon le cabinet d’études Niko Partners.

Depuis octobre 2013, SoftBank détient la majorité du capital de Supercell mais l’éditeur est également soutenu par des fonds comme Index Ventures et Accel Partners.

Doté d’un effectif de 190 personnes, l’éditeur m-gaming installé à Helsinki dispose de relais à San Francisco, Tokyo, Seoul et Pékin. Décidément, la Finlande confirme son statut de super-puissance dans le jeux mobile avec un autre ambassadeur comme Rovio (Angry Birds).

De son côté, Supercell a mis sur le marché une dizaine de jeux, mais rien qu’avec ses deux principaux succès (Clash of Clans et Hay Day), il touche 100 millions de joueurs dans le monde. Son plus récent titre (Clash Royale) est plutôt à mettre dans la catégorie multi-joueurs avec une ouverture sur l’e-sport.

« Pourquoi devrions-nous considérer une introduction en Bourse », jaugeait Ilkka Paananen, co-fondateur et CEO de Supercell, dans une récente interview accordée à The Telegraph. « Nous sommes une petite équipe extrêmement créative. Ce n’est pas la meilleure taille pour les marchés financiers qui ne scrutent que les résultats du prochain trimestre. »

A propos des rumeurs concernant un rapprochement avec Tencent, le dirigeant préfère d’ailleurs botter en touche. La Bourse, les questions de valorisation, c’est pas son truc, assure-t-il. Il préfère miser sur la longévité de Supercell pour que sa boîte existe encore dans 30 ans.

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