Surveillance : des puces RFID testées sur les uniformes pour lycéens britanniques

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Un système d’identification RFID, qui est testé dans une école de Doncaster, suscite l’indignation d’associations de défense des droits du citoyen.

Au Royaume-Uni, le lycée britannique Hungerhill School de Doncaster teste un système de surveillance basé sur l’utilisation de puces RFID placées dans les uniformes des élèves. Dix élèves se sont portés volontaires pour expérimenter une puce mémoire intégrée dans leurs badges scolaires afin de les identifier au moment où ils entrent en classe, rapporte le journal local Doncaster Free Press.

« Le lycée expérimente actuellement le projet et procède à toute une série de tests destinés à mesurer la compatibilité avec les différents systèmes de gestion de l’information scolaire », explique Graham Wakeling, le proviseur de Hungerhill.

Le système d’identification est à l’essai depuis février dernier. En enregistrant immédiatement les enfants à leur entrée en classe, le système permet aux professeurs et au personnel d’encadrement de se familiariser avec les nouveaux venus. Les élèves sont directement associés à leur cursus scolaire ainsi qu’aux données déclaratives stockées dans le système de gestion des informations de l’établissement scolaire.

Mise au point par Trevor Darnborough, la puce est en attente de brevet. Si le projet expérimental mené à Hungerhill est concluant, il pourraît être étendu. Cette application RFID sur les uniformes scolaires représenterait un marché potentiel de 430 millions d’euros.

« Nous pensons que le système fonctionnera tout aussi efficacement dans les applications commerciales et les environnements d’entreprise. Nous cherchons actuellement des soutiens financiers pour nous aider à percer sur ce marché au potentiel énorme », estime Trevor Darnborough.

Mais l’expérience a été sévèrement critiquée par les défenseurs des droits civils qui estiment que de tels traitements devraient être réservés aux criminels et non à des élèves. « Intégrer ce système dans un badge scolaire revient à soumettre les enfants à la surveillance la plus totale », dénonce David Clouter, parent d’élève et fondateur de l’organisation Leave Them Kids Alone.

« L’étiquetage est le traitement réservé aux criminels placés en liberté provisoire. Avec les empreintes digitales, et à présent ce [système d’identification], les enfants sont aujourd’hui traités de la même manière que les délinquants », pourquit l’association militante.

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 29 octobre 2007