SVM lance une pétition contre la loi anti-piratage Hadopi

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Inquiète des dérives répressives figurant dans la loi contre le téléchargement illégal, la rédaction du magazine high-tech lance un appel à mobilisation.

« La guerre des droits, qui oppose producteurs et créateurs d’oeuvres au public qui les fait vivre, a certes assez duré. Mais nombreux sont ceux qui pensent que la loi en projet censée y mettre fin se trompe d’époque. Nous en sommes, et appelons à la mobilisation Pour inverser le sort de la bataille. »

Les prises de positions dans le secteur des nouvelles technologies et leur enjeux sociétaux ne sont pas si fréquentes du côté des groupes de presse qu’elles méritent d’être soulignées lorsque l’une d’entre elle surgit. C’est notamment le cas du magazine SVM (groupe Volnay, ex-propriétaire de Vnunet.fr) qui, dans son numéro de juin, lance un appel et sa pétition contre la « loi Hadopi » du nom de la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur l’Internet. Ce projet de loi est également baptisée « Loi création et Internet » ou, tout simplement, « loi anti-piratage ».

Pour la rédaction du magazine, cette loi « serait une exception mondiale, jugée inacceptable en l’état par une majorité de députés européens et la quarantaine de personnalités qui ont déjà signé notre appel« . A savoir des personnalités politiques plutôt situés à gauche comme Daniel Cohn-Bendit (Vert), Alain Lipietz (Vert), Vincent Peillon (PS), Guy Bono (PS)  mais aussi Nicolas Dupont-Aignan (UMP). On y trouve aussi des artistes (le phénoménal Didier Super), des associations (Aful, April…), des experts, chefs d’entreprises, essayistes-journalistes… A l’heure de la rédaction de ces lignes, la pétition a  recueilli plus de 5000 signatures.

Renouer le dialogue

« Image caricaturale de pillards », « surveillance sans pareille des activités des internautes » et « sanction administrative, automatique et aveugle« , sont les principaux points de rejets de la loi qui inquiète SVM et justifie l’initiative face au texte qui doit être examiné par le Parlement à partir de juillet. Et particulièrement cette notion de riposte graduée qui irait jusqu’à entraîner une coupure de l’accès Internet pour les internautes qui abusent des réseaux d’échanges illégaux.

A défaut de proposer des solutions concrètes, cette initiative invite à renouer le dialogue, notamment entre les « artistes et leur public [qui] forment un couple inséparable ». « Nous appelons à une nouvelle réflexion, qui prendra cette fois en compte la voix des artistes et consommateurs, premiers concernés« , propose la rédaction dans son appel.

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