Swisscom en route vers l’IPv6 domestique

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L’opérateur télécoms suisse Swisscom propose à ses clients particuliers de disposer d’une adresse IPv6, après mise à jour du logiciel interne du routeur. Nouvel épisode de la longue migration IPv4-IPv6.

Swisscom propose désormais à ses abonnés particuliers (1,6 million de clients) la possibilité de disposer d’une adresse IPv6.

En fait, l’opérateur télécoms suisse anticipe la pénurie d’adresses IPv4 et propose désormais une mise à jour du logiciel interne des routeurs de ses clients.

Au travers d’une contribution blog de Swisscom Labs en date du 21 avril, on apprend ainsi l’opérateur organise un pilote dans ce sens à travers la passerelle domestique Centro-series et qu’une réactualisation de firmware est nécessaire.

« Cependant, le réseau est déjà IPv6 ready et des routeurs à domicile tiers sont susceptibles d’être compatibles du moment qu’ils supportent les standards requis (RFC 5969, IPv6 Rapid Deployment on IPv4 Infrastructures ou 6rd) », peut-on lire.

Swisscom proposait déjà à ses clients professionnels ayant souscrit à un forfait IP-Plus Business Internet la possibilité de disposer d’une adresse IPv6 et la mise à jour logicielle de leurs routeurs.

En France, Free et sa Freebox ont été les pionniers dans l’adoption IPv6 pour le grand public. Même si le pourcentage d’adresses allouées reste anecdotique.

Tandis qu’Orange prévoit d’intégrer les fonctions IPv6 dans la nouvelle génération de Livebox en 2012.

La transition entre iPv4 et IPv6 sera délicate dans la mesure où les deux coexisteront durant un temps.

Et cette montée en puissance IPv6 se fera de façon séquentielle par zones géographiques.

Avec ses 32 bits, l’adresse IPv4 était censée être pérenne. Presque 4,3 milliards de combinaisons possibles devaient assurer une longévité record à ce protocole Internet.

Mais presque toutes les adresses ont été allouées, dans certaines régions plus que dans d’autres.

L’IPv6 va remettre les pendules à l’heure et propose une adresse codée sur 128 bits. Il s’agit d’un réservoir constitué de milliards de milliards d’adresses potentielles et donc allouables.

Au niveau régional, la pénurie commence à être palpable au niveau des registres Internet régionaux (RIR, acronyme de Registre Internet Régional), qui sont chargés d’allouer les blocs d’adresses IP.

Puis les Registres Internet Locaux prennent le relais pour s’adresser aux FAI, aux grands comptes ou aux institutions.

L’APNIC, le RIR pour l’Asie et le Pacifique, est en panne sèche d’adresses IPv4 et un passage à l’IPV6 est imminent.

Le phénomène va s’amplifier. Ainsi, le RIPE-NCC, qui gère les blocs d’adresses IP pour l’Europe et le Moyen-Orient, aura également bientôt distribué ses derniers blocs d’adresses IPv4.

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