Des tablettes Android Honeycomb sous architecture Intel x86 sont attendues cette année

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C’est de la voix même de son P-DG, Paul Otellini qu’Intel a déclaré qu’une version d’Android 3.0 Honeycomb pour architecture x86 serait disponible en 2011.

C’est en ces termes que le P-DG d’Intel, Paul Otelini, s’est exprimé :  » Nous avons reçu de Google le code source d’Honeycomb et nous effectuons le portage vers l’architecture x86. »

A l’heure actuelle, les processeurs Intel peuvent uniquement être embarqués dans des tablettes tournant sous Windows 7, Ubuntu ou bien MeeGo. Mais le gros du marché des tablettes, si l’on excepte l’iPad, se fera avec l’OS open source Android Honeycomb de Google.

C’est une opportunité pour Intel d’emboîter le pas à ARM qui occupe tout le marché des tablettes. Les Atom Oak Trail pour tablettes, avec le Z670 et son chipset SM35, ont été dévoilés la semaine dernière et il leur faut un débouché concret. De plus, Intel ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Ainsi, interrogé sur l’intégration de CPU Intel dans les smartphones, Paul Otellini enfonce le clou en déclarant : « Je serais très déçu s’il n’y avait pas de smartphones avec CPU Intel dans les 12 mois ». Il s’agit des CPU Medfield gravés en 32 nm sur lesquels Intel mise beaucoup pour attaquer ARM sur le marché des smartphones.

D’une part, Intel devrait être présent sur le marché des tablettes avec des produits sous les OS Honeycomb, MeeGo et Windows8. Et d’autre part, Intel veut aller jusqu’au bout de la mobilité en intégrant ses Medfield dans des smartphones. Ces derniers pourraient alors être les premiers CPU gravés en 32 nm à se retrouver dans des smartphones.

Mais si les Oak Trail semblent armés, sans jeux de mots, pour rivaliser avec les architectures ARM Cortex-A9 double et quadruple cœurs puis les Cortex-A15 fin 2012, il est difficile de savoir si les Medfield pourront rivaliser sur le terrain de l’ULP (Ultra Low Power) jusque là occupé par ARM.

La société britannique possède un avantage inhérent à son propre mode de fonctionnement. Elle ne fabrique pas de CPU mais vend des licences aux acteurs de la micro-électronique. Ce mode de fonctionnement permet de nombreuses déclinaisons d’une même architecture ARM. C’est donc une concurrence acharnée et une course au perfectionnement que se livrent ces sociétés avec à la clef différentes offres optimisées en puissance et en consommation électrique (Tegra 2 de NVidia, U8500 de STEricsson, Snapdragon de Qualcomm, OMAP5 de Ti, Exynos 4210 de Samsung, A5 d’Apple/Samsung…).

Alors qu’Intel n’aura « que » son propre CPU Medfield pour marquer un essai gagnant. Mais les rendez-vous sont pris avec des tablettes intégrant des CPU Intel en 2011 puis des smartphones avec CPU Intel en 2012.

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