Taxe de séjour : Airbnb règle ses comptes avec Paris

Apps mobilesFiscalitéLégislationMobilitéRégulations
airbnb-taxe-sejour-paris

Airbnb a versé à la mairie de Paris 1,2 million d’euros au titre des réservations de nuitées dans la capitale entre le 1er octobre et le 31 décembre 2015.

Où en est Airbnb près de six mois après s’être engagé à collecter, pour le compte de la mairie de Paris, la taxe de séjour auprès des voyageurs louant un logement meublé touristique dans la capitale ?

La société Internet américaine aurait, selon L’Express, reversé 1,2 million d’euros au titre de l’ensemble des nuitées réservées entre le 1er octobre et le 31 décembre 2015 – une information confirmée par la mairie.

À 83 centimes par personne et par nuit selon les tarifs en vigueur depuis le 1er mars 2015 pour les « meublés touristiques non classés » (voir la fiche d’information en PDF), le calcul est vite fait : plus de 1,4 million de nuitées ont été réservées en un trimestre.

En tant que plate-forme en ligne assurant un service de réservation et de mise en relation avec le client, Airbnb est habilité – en vertu de la loi du 29 décembre 2014 – à collecter et à déclarer directement la taxe de séjour pour le compte des propriétaires.

L’accord avec la mairie de Paris avait été officialisé en août dernier, dans un contexte de tensions avec les professionnels de l’hôtellerie. Jean-François Martins, adjoint au maire chargé du Tourisme, avait salué une « avancée » qui venait « renforcer la justice entre les différents acteurs de l’hébergement touristique ».

Tous comptes faits

Dans les dispositions applicables au 1er mars 2015, les logements loués via Airbnb sont mis sur le même plan que les chambres d’hôtes, les hébergements 1 étoile et plus globalement ceux « non classés tourisme ou en attente de classement ». Il est bien précisé que, hormis les professionnels de l’hébergement, « les particuliers louant tout ou partie de leur habitation personnelle sont également concernés ».

Les 83 cents par nuitée incluent une majoration de 10 % associée à la taxe additionnelle départementale.

On notera que le montant est presque doublé par rapport aux « anciens » tarifs (42 cents). Le différentiel est même encore plus important pour la catégorie « Tourisme 5 étoiles » : de 1,50 euro, on est passé à 3,30 euros… et 4,40 euros pour les palaces. Le 4 étoiles est désormais taxé à hauteur de 2,48 euros, contre 1,40 euro auparavant (1,65 euros pour le 3 étoiles ; 99 centimes pour le 2 étoiles).

Paris et Airbnb, c’est aussi cette méga-convention des hôtes affiliés à la plate-forme qui s’est tenue du 12 au 14 novembre derniers au Parc de la Villette. L’occasion pour le CEO Brian Chesky de faire le point sur les droits et devoirs des hôtes français… notamment pour la collecte et le paiement de la taxe de séjour.

Le dirigeant en a également profité pour donner une estimation de la contribution d’Airbnb à l’économie française : 2,5 milliards d’euros par an en retombées directes (argent gagné par les hôtes) et indirectes (dépenses faites par les touristes).

Crédit photo : woe – Shutterstock.com

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur