TechDays 2009 : Microsoft esquisse l’informatique de demain

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Pour la dernière pleinière de sa grande messe IT annuelle, Microsoft France a dévoilé quelques projets sur le thème de l’innovation.

A l’occasion du dernier jour des TechDays 2009, la firme de Redmond a organisé son ultime session plénière autour du thème de l’innovation et de la recherche.

Pour faire la démonstration des principaux domaines de l’informatique du futur explorés par l’éditeur, Bernard Ourghanlian, Directeur Technogies et Sécurité de Microsoft France, s’est appuyé sur la théorie des 12 travaux d’Hercule de l’informatique inventé par Jim Gray. Ce chercheur auprès de Microsoft et titulaire d’un Turing Award (l’équivalent du prix Nobel de l’informatique) a disparu en mer il y a deux ans.

Le premier des prochains défis informatiques à relever concerne la scalabilité, c’est-à-dire la capacité d’une architecture matérielle et logicielle à évoluer en cas de très forte montée de charge.

Microsoft mise sur l’accroissement de la puissance de ses serveurs via Windows Azure, son « système d’exploitation de nuage », et sa stratégie de services en ligne « Software+Services ». « Azure a été conçu comme une plate-forme d’exécution améliorée pour permettre la tolérance à la panne », explique Bernard Ourghanlian.

Le stockage doit aussi répondre efficacement à cette montée en charge programmée. Microsoft compte agrandir son parc de datacenters.

Après la (trop longue) construction d’une infrastructure à Quincy, dans l’Etat de Washington aux USA, qui a duré 18 mois, l’éditeur souhaite maintenant se pencher « sur des centres de données de troisième génération », à l’image du CBlox Computing qui devrait être bientôt mis en place à Chicago.

Ce datacenter prendra la forme de containers mobiles « totalement modulaires » pouvant héberger jusqu’à 2 500 serveurs chacun. Un gain de temps (et d’argent) considérable pour la firme de Redmond : la mise en place effective de tels containers à l’intérieur d’un parc sécurisé « ne prendrait que de 3 à 6 mois », estime Bernard Ourghanlian.

Les processeurs : toujours plus puissants, moins encombrants et plus écologiques

Le perfectionnement permanent des processeurs, qui deviennent des puces de plus en plus puissantes et de taille de plus en plus réduite, permettra d’aider les serveurs à augmenter leur performances et leur capacité de stockage.

« Nous en sommes au stade du processeur gravé en 32 nm chez Intel, mais cette capacité de gravure pourrait atteindre les 22 nm en 2011, les 16 nm en 2013 et les 11 nm en 2015″, pronostique Stéphane Négre, directeur général d’Intel France.

« Grâce à l’intégration des dernières générations du puces Intel dans leurs serveurs, les entreprises comme Microsoft doivent au final gérer neuf fois moins de serveurs qu’en 2005, pour des performances multipliées par huit et une baisse des coûts annuels en énergie estimée à 18% », poursuit le représentant d’Intel France.

Pour engendrer des économies d’énergies encore plus importantes, le fondeur travaille actuellement sur un projet visant à alimenter les processeurs grâce à des récupérateurs d’énergie émise par les ondes radio. A terme, cette technologie pourrait permettre de concevoir des PC portables sans batterie.

Quand la machine comprend et s’adapte à l’Homme…

Si le matériel évolue, les logiciels ne doivent pas être en reste et devront davantage se baser sur l’interaction homme-machine, un autre des « 12 travaux informatiques d’Hercule ». « Les logiciels du futurs se transformeront en agents intelligents basés sur des exécutions spéculatives et prédictives », explique Bernard Ourghanlian.

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