Téléchargement : Martine Aubry souffle sur la braise de la licence globale

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La candidate à la primaire socialiste enfonce la Hadopi et propose d’instaurer une licence globale à 2 euros par mois dans la perspective d’un droit au téléchargement illimité.

Dès que l’occasion se présente, le PS tire à boulets rouges sur la Hadopi et soutient l’idée d’une licence globale.

Invitée au Grand Rendez-Vous d’Europe1 ce dimanche 17 juillet, Martine Aubry, candidate aux primaires socialiste, a de nouveau critiqué la loi Hadopi.

« J’ai toujours été contre Hadopi. J’avais dit que c’était inefficace, parce qu’on avait déjà les moyens de contourner, et que cela avait l’effet catastrophique d’opposer les jeunes et les créateurs« , déclare la potentielle candidate du PS dans la course à l’Elysée.

Pour financer la création, elle a une autre idée, qui est loin d’être nouvelle : « Nous proposons une contribution, de l’ordre de deux euros mais ce sera à discuter, qui sera payée en même temps que l’abonnement à Internet. »

Une licence globale limitée à l’usage privé donc. Elle serait assortie à une taxe sur les FAI et pourrait – selon ses estimations –  dégager jusqu’à un milliard d’euros par an.

« C’est largement suffisant pour financer les droits d’auteur et financer une partie de la création« , assure Martine Aubry.

Selon l’institut GfK, le marché des biens culturels (hors salles de cinéma, concerts ou musées) représentera 7,4 milliards d’euros en France en 2011, dont 10% sous forme numérique. Soit 740 millions d’euros.

Le programme numérique du PS, présenté en juin par Martine Aubry elle-même (disposant alors uniquement du statut de première secrétaire du PS), avançait les mêmes idées, mais sans tenter de chiffrer cette « contribution » à la création.

Dans les autres propositions, nous pouvons noter la création « d’un forfait de base, permettant l’accès au Net seul à un coût abordable (inférieur à 10 euros par mois), et libre d’être rompu à tout instant, » ou d’un opérateur public pour accélérer l’équipement en fibre optique.

L’émission d’Europe1 (de 45 minutes) en mp3.

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