Télécoms : Cirpack enclenche le mode levée de fonds

EntrepriseGestion réseauxLevées de fondsOpérateursRéseaux
cirpack-levee-fonds

Cirpack, le spécialiste français des plates-formes de commutation logicielle, signe un premier tour de table (3 millions d’euros) sous l’ère Patrick Bergougnou.

Premier tour de table pour Cirpack sous l’ère Patrick Bergougnou.

Le spécialiste français des plates-formes de commutation logicielle (« softswitchs ») à destination des opérateurs télécoms et des fournisseurs de services cloud lève 3 millions d’euros auprès de quatre organismes financiers : Bpifrance, Midi Capital et deux banques dont l’identité n’est pas précisée.

Cette opération de financement permettra à Cirpack de développer son activité en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique du Sud et en Afrique. Mais aussi de renforcer ses équipes R&D et d’envisager des acquisitions pour compléter son offre, notamment sur le volet communications unifiées.

Le profil de la société a bien évolué depuis sa création en 1998 par Fred Potter, aujourd’hui CEO de Netatmo (station météo connectée).

Émanation de l’ancien opérateur télécoms Kaptech (racheté en janvier 2002 par LDCOM Networks, ex-Neuf Télécom), Cirpack avait pris un premier élan fin 2002 avec le soutien d’iris Capital, Siparex et Endeavour, qui avaient pris une part minoritaire.

L’entreprise avait peu à peu conquis des clients de premier plan avec ses « softswitchs » dont le rôle au sein du réseau est de contrôler les appels, mais également les terminaux d’accès et les applications de services – un élément clé permettant d’assurer la convergence voix/données/vidéo sur IP.

La parenthèse Technicolor

En 2005, quelques mois après l’installation du commutateur SuperNode chez Free pour contrôler les appels des abonnés VoIP, Cirpack tombait dans le giron de Technicolor (ex-Thomson), qui l’intégrait dans sa division Systèmes & Équipements. Le tout pour 82 millions d’euros.

Au fil des années, la convergence fixe-mobile est devenue un argument fort auprès des opérateurs français, qui ont tour à tour adopté les solutions de Cirpack, essentiellement pour attaquer le marché des entreprises.

En 2008, Cirpack se retrouvait détenteur d’un contrat avec tous les principaux opérateurs de l’Hexagone, à l’exception d’Orange. Mais le développement à l’international allait être une autre paire de manches… jusqu’à cette revente, en 2013, à la société d’investissement Martland Group, qui passait finalement la main, à peine un an plus tard, à la holding de Patrick Bergougnou, aujourd’hui P-DG.

Pour se reconstruire, Cirpack mise sur la confiance acquise auprès de clients historiques comme Atos, Numericable(-SFR) et OVH en France. Mais aussi sur des références majeures en Europe et dans le monde comme Equinix (Allemagne), T-Systems (filiale tchèque de T-Mobile), Vodafone (Islande), Tigo (Costa Rica, Guatemala, Salvador) et Cablecom (Mexique).

Ses logiciels de coeur de réseau et de téléphonie dans le cloud sont commercialisées à travers un réseau de partenaires distributeurs (en Allemagne, au Mexique, au Vietnam, au Liban…) et revendeurs (IBM au Danemark, en Irlande, en Roumanie, en Slovénie ; Telindus en Belgique ; 3M Services en Allemagne…).

Crédit photo : Vtls – Shutterstock.com

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur