Télécoms : la Bourse sanctionne l’échec du mariage Orange-Bouygues

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Ce matin, les quatre opérateurs du marché sont malmenés en Bourse. Surtout le groupe Bouygues.

La Bourse n’a pas apprécié l’échec du rapprochement entre Orange et Bouygues. Lundi matin, tous les opérateurs télécoms en France ouvrent à la baisse. Avec parfois un reflux non négligeable.

Lors d’un pointage réalisé vers 10H30, les mouvements observés sur les principaux protagonistes sont nuancés : Si Bouygues a vacillé avec -14,27%, Orange contenait le retrait à -5,39%.

De manière collatérale, Iliad-Free et SFR sont également affectés. Le groupe de Xavier perd 12,96%. Tandis que l’opérateur rattaché au groupe Altice (toujours coté sous le nom Numericable-SFR) reculait de 13,67%.

Les marchés boursiers ont clairement sanctionné le projet avorté du rapprochement entre Orange et Bouygues Telecom.

Dès vendredi soir, sur fond d’annonce de la fin des négociations entre les deux principales parties, Orange, Bouygues Telecom et Iliad-Free avait cherché à rassurer les marchés en fournissant quelques rappels de guidelines financiers.

« Fort de sa dynamique, Orange poursuit l’exécution de son plan stratégique engagé en 2015 basé sur l’investissement dans les réseaux très haut débit et une expérience client incomparable, et maintient l’ensemble de ses objectifs financiers », rappelle le groupe de Stéphane Richard.

De son côté, Bouygues Telecom rappelait « un retour à la croissance du chiffre d’affaires et de l’EBITDA dès 2015 ». Le troisième opérateur français exprime sa confiance sur le long terme : « Le marché des télécoms représente un potentiel de croissance important porté par le développement exponentiel des usages numériques et que Bouygues Telecom est particulièrement bien placé sur ce marché pour bénéficier de cette dynamique. »

Tout en poursuivant : « Il dispose en effet d’un avantage concurrentiel fort et durable grâce à son portefeuille de fréquences et à son réseau 4G, reconnu comme l’un des meilleurs du marché, et il continuera d’animer fortement le marché du fixe. La filiale télécoms du groupe Bouygues précise « un objectif de marge d’EBITDA de 25% en 2017 et de 35% à plus long terme. »

Iliad-Free a prédit le mauvais vent du lundi en Bourse en diffusant dès vendredi soir un communiqué afin d’estomper l’échec du rapprochement dans le secteur des télécoms qui le concernait aussi : « Free connaît depuis 4 ans une très forte croissance : le Groupe a plus que doublé son chiffre d’affaires (+108%), a augmenté de +78% son Ebitda et a plus que triplé sa base d’abonnés avec 13 millions d’abonnés supplémentaires. »

Il réitère l’ensemble de ses objectifs : fixe (« part de marché de 25% à long terme sur le haut débit et très haut débit »), mobile (« taux de couverture de la population en 4G proche de 75% à fin 2016 » et « part de marché mobile de 25% à long terme ») et au niveau groupe (« niveau d’investissement 2016 – hors fréquences –  légèrement supérieur à 2015 » et « volonté d’atteindre une marge d’Ebitda pour le Groupe de plus de 40% d’ici la fin de la décennie ».

(Crédit photo : Shutterstock.com – Droit d’auteur : vectorfusionart)

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