Télécoms : les prix du mobile repartent à la hausse

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La stabilisation des revenus constatée par l’ARCEP sur le marché français des télécoms tient en partie à une hausse de prix sur les offres mobiles.

À 8,936 milliards de dollars hors taxes au 2e trimestre 2015, le revenu global des opérateurs de communications électroniques sur le marché français n’affiche pas encore de croissance, mais commence à se stabiliser.

C’est l’un des principaux enseignements à tirer du dernier baromètre de l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes).

Cette stabilisation est notamment portée par l’augmentation des revenus « annexes », qui avoisinent les 800 millions d’euros HT, entre publicité, cessions de fichiers, ventes de terminaux et d’équipements ou encore hébergement et gestion de centres d’appels.

Sur la partie fixe, l’ARCEP recense 26,3 millions d’abonnements, soit 865 000 de plus d’une année sur l’autre. Le très haut débit (3,8 millions de lignes) constitue, pour le troisième trimestre consécutif, la quasi-totalité de l’accroissement, essentiellement grâce à la fibre optique de bout en bout (+ 420 000 abonnements).

Toutes technologies confondues, 28 % des logements éligibles ont souscrit une offre très haut débit. Un million d’entre eux surfent à un débit théorique supérieur à 100 Mbit/s.

Après plus de deux ans de baisse continue, la facture moyenne mensuelle pour les abonnements fixes augmente, de 32,40 à 32,50 euros HT. Pour autant, les revenus issus des services fixes déclinent avec, en particulier, un recul de 2,2 % pour les services de capacité vendus aux entreprises – ce qui ne s’était pas produit depuis la mi-2014.

Cher mobile

Dynamique un peu plus favorable sur le mobile… tout du moins pour les opérateurs : voix et données compris, hors usages M2M, la facture moyenne mensuelle passe de 16,20 à 16,60 euros HT, alors qu’elle était en baisse régulière depuis la mi-2011, où l’on frôlait les 28 euros (une seule augmentation avait été recensée entretemps, de 10 centimes à l’été 2014).

Toujours hors M2M (désormais clairement dissocié dans les statistiques de l’ARCEP), le nombre de cartes SIM actives augmente de 0,6 % sur un an, atteignant les 71,116 millions. La progression des forfaits classiques ralentit (57,935 millions de SIM, soit + 4,2 %), tandis que le prépayé poursuit sa chute (- 12,6 %, à 13,181 millions de SIM).

63 % des cartes fonctionnent désormais sur le réseau 3G ; 22 %, en 4G (+ 10 millions en un an). La proportion de SIM 100 % data baisse de 5,5 %, à 3,526 millions. Elles sont, en revanche, 16,549 millions à être liées à des services fixes (+ 17,8 % en un an), généralement dans le cadre d’offres quadruple play.

À 129 977 téraoctets, le trafic de données mobiles est en forte expansion : + 86,4 % par rapport au 2e trimestre 2014. La consommation moyenne par abonné atteint les 638 Mo – et 893 Mo pour les cartes Internet exclusives.

Dans le même temps, l’ARCEP relève une hausse du trafic voix : 38,3 milliards de minutes ; ce qui ne suffit toutefois pas à compenser le repli sur le fixe (59,2 milliards de minutes au global, soit – 1,4 % sur un an). En parallèle, la progression du SMS ralentit : 248 en moyenne par mois et par client, pour un total de 51,4 milliards, soit + 2,9 %.

Sans compter les 24 millions d’euros HT issus des 9,2 millions de SIM M2M en circulation (+ 20,6 %), les revenus des services mobiles s’élèvent à 3,5 milliards d’euros HT. C’est une baisse de 1,3 % sur un an… mais une hausse de 67 millions d’euros d’un trimestre sur l’autre.

Crédit photo : iceink – Shutterstock.com

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