Téléphones en avion : la communication se brouille aux Etats-Unis

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Le ministère américain des Transports travaille sur une proposition de loi visant à interdire les appels téléphoniques dans les vols en provenance ou à destination des Etats-Unis.

S’appuyant sur les premiers enseignements d’une consultation publique lancée au printemps, le ministère américain des Transports élaborerait actuellement une proposition de loi destinée à interdire les appels téléphoniques dans les avions de ligne en provenance ou à destination des Etats-Unis.

Dans le cadre d’une réunion organisée la semaine passée par l’International Aviation Club de Washington, l’avocate générale Kathryn Thomson a confirmé l’intérêt porté par l’agence gouvernementale à cette question des communications voix au sein de l’espace aérien. Elle n’a toutefois pas précisé si les mesures à l’étude – pour une éventuelle soumission au Congrès d’ici la fin de l’année – imposeront un strict veto ou simplement des limitations.

Cette réflexion s’inscrit dans la continuité des démarches de la FAA. Fin 2013, l’agence gouvernementale chargée de l’aviation civile aux Etats-Unis assouplissait la réglementation encadrant l’usage d’appareils électroniques à bord des avions de ligne en levant les dernières restrictions qui s’appliquaient encore lors des phases de décollage et d’atterrissage.

Soutenue par les syndicats nationaux du personnel navigant et les tour-opérateurs, la FAA ouvrait à cette même occasion le débat autour de l’exploitation commerciale des services de téléphonie dans l’espace aérien américain. Le cadre technique pour la mise en place de telles solutions de connectivité est plus ou moins défini, notamment en termes de gestion des interférences avec les réseaux cellulaires terrestres. Mais dans la pratique, de nombreuses compagnies s’y opposent, selon le Wall Street Journal.

En tête de liste, Delta, Southwest et Virgin America, qui se montrent favorables à la communication par SMS ou messagerie électronique, mais craignent que les appels voix ne perturbent les passagers. Alerté à cet égard, le ministère des Transports a lancé une consultation publique visant aussi bien les clients des compagnies aériennes que le personnel de bord.

Si la tendance est plutôt à l’opposition ferme, certaines compagnies chercheraient à contourner le problème en créant des « zones silencieuses » ou des « cabines téléphoniques » et en valorisant les services 3G/4G comme une « offre différenciatrice » pour les opérateurs . L’industrie du sans-fil fait elle aussi pression, enjoignant formellement le gouvernement à « tenir ses distances ».

Le Britannique AeroMobile Communication, qui fournit des services télécoms à treize compagnies, assure que la plupart des utilisateurs se cantonnent aux textos et à la consommation data : « seulement 20% des leur temps » est consacré aux appels, lesquels durent « souvent moins de deux minutes ».

Mais la décision finale reviendra au ministère des Transports, qui doit s’assurer de faire respecter la loi imposant aux compagnies de proposer à leurs passagers un service « sécurisé et adéquat », exempt de « pratiques injustes et trompeuses ».

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Crédit photo : Thampapon – Shutterstock.com

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