Le télétravail séduit encore bien peu d’entreprises

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Si les entreprises sont de mieux en mieux équipées en solutions de mobilité, seulement 2 organisations sur 10 ont des salariés évoluant en télétravail, malgré les bénéfices apportés par le travail à domicile.

Côté salariés, les avantages sont également nombreux : palliatif aux temps de transports excessifs (61% des sondés), meilleures conditions de travail (29%), vie privée mieux équilibrée (21%), besoins de travailler au calme (27%, à condition de bénéficier d’une pièce à disposition), etc.

Mais le travail à l’extérieur de l’entreprise devrait s’accentuer, que ce soit en mobilité, en télétravail ou par goût des salariés. D’ailleurs, 96% des entreprises déclarent avoir des salariés nomades (au moins 20% de leur temps de travail) qui représentent 21% de la masse salariale.

Et 33% des entreprises sondées ont mis en oeuvre le principe d’équipes virtuelles (membres d’une même équipe éloignés géographiquement, collaboration avec d’autres entreprises partenaires, etc.).

Une mobilité dans le travail accélérée par l’évolution des technologies de communication (réseaux fixe et mobile de plus en plus rapides et généralisées sur le territoire) et des équipements (explosion des PC portables et smartphones grâce à la chute des prix.

De plus, les usages évoluent avec une frontière toujours plus floue entre usages professionnels et privés. 60% des salariés équipés déclarent ainsi travailler à domicile et 42% accèdent aux outils de l’entreprise depuis leurs propres équipements. Une tendance initiée par les salariés eux-mêmes qui « exercent une pression de plus en plus alarmante » avouée par 22% des organisations professionnelles.

Une situation parfaitement appréhendée par les DSI qui se heurtent néanmoins à la volonté d’évoluer des directions générales et des ressources humaines. Si 7 % des directions générales se déclarent plutôt pour, 77% y sont franchement hostiles.

Pourtant, si les entreprises veulent attirer les nouvelles compétences (la fameuse génération Y des enfants nés entre 1975 et 1995) elles devront s’adapter à leurs besoins de communiquer (« mon moteur de recherche c’est mes potes ») et leur flexibilité (usages personnels pendant les horaires de travail, fréquentation des réseaux sociaux, etc.).

« La problématique des entreprises est de faire évoluer l’organisation face à la séparation simpliste bureau/domicile », conclue Nathalie Feeney, « pour le plus grand bénéfice de tout le monde ».

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