Tesla : l’Autopilot mis hors de cause dans un accident mortel

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Tesla respire. Après un accident mortel impliquant une Model S, les autorités américaines n’ont pas identifié de défaut logiciel sur le mode Autopilot (conduite semi-autonome) du véhicule de la victime.

Aux Etats-Unis, Tesla s’en sort bien après une enquête portant sur un accident mortel d’un conducteur d’une Model S qui remontait à mai 2016. Il roulait dans un modèle de voiture électrique du constructeur californien doté d’une fonction semi-autonome de conduite.

C’est justement la responsabilité du mode Autopilot qui était examinée par la National Highway Traffic Safety Administration, agence fédérale en charge de la régulation et de la sécurité dans le secteur automobile.

L’enquête sur l’accident a été bouclée et Tesla a été dédouané. Elle n’a pas pu démontrer des preuves de défaut de logiciel dans le véhicule. La responsabilité revient au chauffeur dans ce contexte précis.

Mais la NHTSA recommande aux conducteurs la plus grande vigilance avec les systèmes de conduite semi-autonome proposée par des constructeurs automobiles comme Tesla. Car il suffit de quelques secondes d’inattention pour que la collision survienne…

Ainsi, le 7 mai 2016, un automobiliste avait percuté un poids-lourd sur une route de Floride alors que le système Autopilot de sa Tesla était activé.

L’enquête de la NHTSA n’a pas trouvé d’éléments qui prouveraient que le système d’assistance à la conduite de Tesla n’a pas fonctionné comme prévu (« did not perform as designed »).

Bryan Thomas, porte-parole de la NHTSA, assure que l’agence en charge de la sécurité routière n’a « pas identifié de défauts » portant sur la conception ou la performance des dispositifs de freinage d’urgence d’Autopilot du véhicule Tesla concerné.

Le conducteur était censé conserver ses mains sur le volant mais il a été distrait ou faisait d’autres activités en roulant. Selon une dépêche AP (reprise par 20 Minutes), un témoin assure que le conducteur regardait un DVD de Harry Potter au moment de l’accident.

Selon la NHTSA, le chauffeur disposait d’un laps de temps de sept secondes pour voir le poids lourd, ce qui est censé « être suffisant pour prendre des initiatives » c’est-à-dire rectifier la conduite en mode manuel et éviter le camion.

Fort de cette caution officielle, Tesla cherche à rassurer ses clients. Le P-DG Elon Musk évoque un rapport officiel « très positif » de la NHTSA.

Selon les données mises en avant, il ressort que le taux de risque d’accident pour un véhicule Tesla embarquant l’Autosteer [pilote automatique ou assistance au maintien de cap, dispositif intégré dans la plateforme Autopilot, ndlr] se réduit de 40%.

Le constructeur californien rappelle que tout conducteur ayant enclenché la fonction Autopilot doit garder les mains sur le volant en permanence pour reprendre le contrôle rapidement en cas de nécessité.

En cas d’issue défavorable de l’enquête officielle, Tesla aurait pu être obligé d’effectuer un rappel de ses véhicules pour des raisons de sécurité publique.

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