Test HP Z1 : le mariage idéal de la station de travail et du tout-en-un

Mobilité
HP Z1 : station de travail

Présentée comme une révolution en matière de design, de performances et d’usages, la HP Z1 abolit la frontière entre le monde des stations de travail et celui du tout-en-un. Tour d’horizon du concept.

Une Z1 bien pourvue

Globalement, à l’intérieur, c’est du solide. Témoin les connecteurs Molex et SATA, dont le débranchement requiert un franc coup de poignet.

De quoi corroborer la politique revendiquée de HP : miser sur un cycle de renouvellement trisannuel et gratifier par là même l’ensemble d’une garantie de 3 ans, avec support technique et échange standard sur site à J+4.

Si l’écran n’est pas tactile, il reste volumineux. Et c’est sans compter son support : un recul d’une bonne trentaine de centimètres est nécessaire. Petits bureaux déconseillés.

Réjouissance, le profil calibré d’usine est agréable, tout du moins à l’oeil humain, à défaut d’un outil de mesure des écarts colorimétriques.

Outre une généreuse profondeur de 10 bits, soit 1,07 milliard de couleurs, l’on note une capacité d’affichage en 2560 x 1440 points. Une première pour un PC tout-en-un, mais un seuil qu’a déjà atteint l’iMac Thunderbolt.

Plus contrariant, le revêtement brillant offre certes une restitution plus fidèle et poussée des contrastes, mais n’évite en rien les éblouissements et les reflets parasites en basse lumière. Un mal récurrent que certains graphistes verront d’un oeil circonspect.

Mais c’est bien là l’un des seuls reproches imputables à cet écran qui dispose en outre d’une fixation VESA et qui peut faire office de moniteur d’appoint grâce à son DisplayPort 1.2, bidirectionnel en entrée-sortie vidéo.

Sur le pourtour, l’on distingue deux ports USB 3.0, des prises jack pour le son niveau sortie ligne et microphone, un lecteur de cartes et une interface Firewire 400 qui satisfera en première instance les amateurs de montage vidéo.

Toute cette connectique est décalée sur le côté droit, au même titre que le lecteur optique de type mange-disques, en version graveur DVD ou lecteur Blu-Ray.

La partie gauche n’abrite qu’un renfoncement dans lequel se loge, collé à même un plastique coulissant, le sticker de licence de Windows.

Tout les autres connecteurs sont déportés à l’arrière, cachés derrière le pied et par là même difficilement accessible au premier abord… jusqu’à trouver la main.

Dès lors, ce sont 4 USB supplémentaires (deux en 3.0) qui se dévoilent, doublés d’un Gigabit Ethernet et d’un système audio enrichi d’une sortie pour caisson de basses et d’un canal optique SPDIF.

Un système que complète une technologie Beats Audio embarquée, laquelle améliore sensiblement le rendu des 4 haut-parleurs intégrés en façade.

Sans bénéficier d’un rendu exemplaire, l’ensemble reste agréable à l’oreille, avec des fréquences aiguës et des médiums bien équilibrées en rapport aux basses.

Au casque, la distorsion s’efface et l’on perçoit mieux encore les harmoniques, avec toutefois des parasites qui affectent également, dans un autre registre, la webcam 720p située en façade.

Réglable en hauteur, celle-ci offre une qualité moindre en rapport à certains dispositifs externes. La LED qui la jouxte peine en effet à compenser une faiblesse dans la gestion des ombres et lumières.

En outre, la granulation est vite perceptible et l’ensemble tire franchement vers les tons bleus, y compris sous les rayons du soleil. A noter toutefois que le rendu reste équilibré et suffisant dans l’exercice de la visioconférence.

Le microphone intégré gagnera quant à lui à être remplacé par un équipement externe.

Il est aussi envisageable d’associer les deux pour bénéficier d’une technologie d’annulation du bruit de fond, relativement efficace pour peu que l’on se situe à proximité directe du micro.

Les petits groupes s’en détourneront et préféreront une solution tierce de type Logitech BCC920, testée et approuvée par nos soins.

HP a davantage de mérite au chapitre logiciel. Les équipes de Palo Alto ont implémenté avec à-propos quelques utilitaires de leur cru, dont le gestionnaire Performance Advisor, mais sans surcharge préjudiciable à l’exécution de Windows 7 Professionnel.

C’est ainsi que les performances pures parlent d’elles-mêmes. Le jeu en Full HD avec textures haute qualité et filtrage anisotrope 8x passe comme une lettre à la poste, avec une température processeur qui atteint toutefois les 81 degrés, pour une carte graphique mesurée à 75 degrés.

Pas de ralentissements à déplorer dans l’exercice du montage avec Adobe Premiere. La retouche d’images avec Photoshop pâtit davantage de l’écran brillant, mais le milliard de couleurs fait idéalement la différence.

L’on déplorera toutefois un léger échauffement sur le côté droit (où se situent les composants critiques) et une consommation électrique qui tutoie les 400 W en crête, sur une alimentation certifiée 80 Plus Gold, efficace à 87%.

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