Test iGo City : tout passe, tout lasse, même les casques

Mobilité
Casque micro iGo City

Inconnu au bataillon de l’audio, iGo destine son casque City aux salariés mobiles soucieux de basculer en un clin d’oeil entre musique et appels téléphoniques. ITespresso.fr a mis le dispositif à l’épreuve.

Le froid plus que le chaud

Il en ressort des résultats bien évidemment contradictoires, mais à l’unanimité, les quatre appareils mis en jeu à coups de disques pressés 33 tours, de MP3 à 320 Kbits/s et de FLAC sans perte accouchent d’un excellent compromis entre puissance et justesse du son.

Il faut pousser avant de saturer, bien que le spectre de fréquences restitué jouit d’une limite supérieure (22 000 Hz) vraisemblablement exagérée.

Son impédance à 37 ohms place ce casque dans la moyenne du genre. La qualité n’est ainsi pas remisée au placard (élimination de certains parasites) et l’on conserve un volume satisfaisant avec les sorties ligne un peu faiblardes.

En un mot, la restitution est uniforme. Presque trop, finalement. Le rendu en est d’autant plus plat si le morceau en cours de lecture ne balance pas un tant soit peu, notamment du côté des basses, globalement absentes.

Loin d’être optimale, la restitution des hauts médiums accroche l’oreille, inéluctablement, quand les aigus s’avèrent presque trop cristallins.

A défaut d’harmonie dans la dissonance, la diversité prononcée d’enveloppes qui demeurent suffisamment riches pour agrémenter l’écoute d’un peu de piment, accouche d’un son aux tons froids.

Ainsi, tout mouvement brusque ou simple inclinaison de tête modifie instantanément la perception d’effets tels que l’écho et la réverbération, déjà très perceptibles en temps normal.

Mais l’hypothèse d’une aberration matérielle laisse vite place à un procédé mental qui semble valoir pour le commun des mélomanes.

Reste que le timbre en prend un coup avec la technologie d’écouteurs fermés, mais de ce petit renfoncement entre le conduit auditif et les transducteurs découle une spatialisation idéale du son.

En dépit de ce sifflement caractéristique et d’une tendance à craqueler, le microphone s’en tire avec les honneurs. Pour la réactivité du système auquel il est lié, mais aussi pour sa discrétion, fixé à même le cordon de connexion.

Pour un si petit dispositif, on peut presque évoquer un miracle. Posséder une carte d’acquisition digne de ce nom reste un condition sine qua non à l’obtention de résultats potables. Dans la négative, la perte en qualité à la numérisation est irrémédiable.

La combinaison des signaux d’entrée et de sortie en un même câble à trois brins génère toutefois quelques incompatibilités avec les appareils non étudiés pour gérer la lecture et l’enregistrement via une interface unifiée.

La mayonnaise ne prend pas sur tous les smartphones, loin de là. Bienvenue dans l’optique d’une mobilité exacerbée, cette démarche condamne de nombreux mobinautes, pendus au bon vouloir des terminaux dont ils sont détenteurs.

Lorsque le spectacle musical ou l’appel téléphonique touche à sa fin, le processus de rangement divise et fait froid aux oreilles plus qu’aux yeux.

En premier, les quelques composantes amovibles ont tendance à pousser un grincement strident dont l’intensité augmente avec le temps.

En outre, leur rétractation nécessite quelques jeux de mains pour laisser le casque fort d’un gabarit contrariant : ce que l’iGo City gagne en masse, il le perd en volume.

Par ailleurs, le micro-climat qui s’est développé durant l’écoute offre à l’usager des sueurs froides, le temps de réadapter à l’environnement tempéré des oreilles brûlantes.

Casque micro iGo City vue rapprochée

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur