Test Logitech BCC950 : la visioconférence prend du galon

Régulations
Logitech BCC950 visioconférence

Avec son modèle BCC950 (webcam, haut-parleur, tout-en-un avec micro intégré), Logitech prétend incarner la conception tout-en-un de la visioconférence pour petits groupes (galerie photos).

L’oeil du lynx

Avec sa tige attitrée, la partie caméra avoisine les 100 grammes sur la balance.

Un poids raisonnable si l’on tient compte de la mécanique embarquée et des spécifications d’une carapace de plastique étudiée pour résister aux chocs dus aux manipulations quotidiennes.

De l’autre côté du miroir, une optique Carl Zeiss gère l’enregistrement en 1080p. Une compression matérielle H.264 prend le relais et dispense d’un traitement logiciel ultérieur. La consommation en ressources système en est d’autant moindre.

Si le facteur de zoom atteint les 4x en résolution VGA (640 x 480, déjà très satisfaisant bien qu’il persiste une granulation certaine), son double agrandissement en Full HD offre un rendu quasi spectaculaire car sans faute.

Les détails sont criants de vérité et par-dessus tout, l’encodage préalable permet aux flux capturés de passer comme une lettre à la poste lors de leur restitution.

En outre, il n’est guère question de latence à l’affichage. La mise au point est prompte lorsque plusieurs individus se situent à équidistance de la BCC950, mais la restitution est tout aussi louable lorsque des objets parasites ou des personnes de passage apparaissent dans le champ.

Tout juste la matérialisation de profondeur de champ en pâtit-elle passagèrement. Le grand-angle à 78 degrés intervient pour corriger le tri avec brio, sans virer au fish-eye.

De même, la rotation semi-horaire et l’inclinaison verticale d’un rayon de 55 degrés permettent de réunir un comité plus vaste devant l’objectif.

Sinécure jusqu’au seuil des six participants, la conférence devient a contrario un sacerdoce au-delà. Le produit se destine bel et bien aux petits groupes collaboratifs.

Ultime paramètre cher aux photographes et sur lequel s’est concentré Logitech, la correction de l’exposition lumineuse, en l’occurrence via la technologie RightLight 2.

Inutile d’en espérer la lune : le viseur n’ira pas chercher la lumière là où il n’y en a pas. Il rectifiera plus aisément les situations de surexposition de type contrejour.

Pour redonner de la clarté à une image sombre, il aura recours à des filtres qui dégraderont légèrement l’image.

Pour autant, les performances plus que respectables de l’ensemble dispensent de tout ajustement par la voie logicielle.

Une vérité pareillement applicable à la base de téléphonie, qui en aparté pèse à elle seule 468 grammes, l’essentiel de l’électronique y étant délocalisée.

Sur les systèmes Windows et Linux (et probablement Mac OS X, bien que nous n’ayons pas eu l’occasion de mener les tests de rigueur), toutes les commandes intégrées répondent, non pas au doigt et à l’oeil (temps de latence selon la puissance de la machine), mais avec constance.

Passer des appels, raccrocher, désactiver temporairement le microphone… tout devient intuitif et indépendant du poste de travail utilisé.

A condition d’avoir installé au préalable les modules complémentaires disponibles sur le site de Logitech.

Pour en revenir au micro, sa technologie omnidirectionnelle lui permet de capter des signaux sonores dans un rayon de 2,5 m à son entour.

La pratique porte même ce champ à trois mètres et demi, toujours sans craquèlements, avec des voix cristallines, d’où qu’elles proviennent. C’est le concept Crystal Clear.

Un enregistrement en local (Audacity dans notre cas) suffit à apprécier la qualité d’un rendu qui a toutefois tendance à privilégier les aiguës aux dépens des médiums, notamment hautes. Les nasillards en resteront un poil sur le carreau, sans grande conséquence.

Plus fâcheux, l’omnidirectionnel a certes ses avantages, mais il semble faire mauvais ménage avec la suppression d’écho.

Les bruits parasites en arrière-plan s’immiscent trop aisément dans la prise de son et en viennent même parfois à perturber le Full Duplex, par lequel les voix superposées sont isolées pour permettre à deux interlocuteurs d’entretenir une conversation fluide sans la jouer « à toi, à moi ».

En bref, le recours à un dispositif externe de capture pourrait parfois s’avérer pertinent. Logitech ne s’est sans doute pas imaginé de tels scénarios, puisque aucune prise jack n’est disponible en entrée.

(Lire la fin du test page 3)

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