Test Philips ErgoSensor : le « moniteur ange gardien » a du plomb dans l’aile

Mobilité

Le moniteur Philips ErgoSensor matérialise une conception sans précédent de la productivité, centrée sur l’utilisateur, auquel il suggère la position de travail à adopter. Surprenant malgré quelques couacs (test + galerie photos).

Idéal… pour la bureautique

La résolution maximale d’affichage atteint les 2048 x 1536 pixels. Plus que suffisant sur du 24 pouces, tout particulièrement dans le cas d’un moniteur dédié à des tâches bureautiques.

Témoin cette dalle TN-TFT au rendu bien moins contrasté (3000:1 en fixe) qu’un équivalent à technologie IPS. En 24 bits, les 16,7 millions de couleurs prises en charge sont un soupçon moins bariolées.

Rien d’insurmontable, d’autant plus que le revêtement mat proscrit tout reflet parasite. De même, l’écran, malgré ses 250 nits en crête, reste lisible en conditions de surexposition lumineuse.

En outre, les angles de vision horizontaux, s’ils se cantonnent à quelques longueurs des 178 degrés que mentionne la fiche technique, demeurent acceptables au vu de la diagonale d’affichage à disposition.

A l’exercice, peu d’aberrations chromatiques se font jour. Il semble que le réglage d’usine privilégie un tantinet les tons rouges, pour des couleurs froides en léger retrait. L’écart s’estompe à température 11 500 K.

Mais s’il devait être un réel accroc à cette bonne tenue d’ensemble, la vélocité jouerait les premiers rôles : 7 à 8 secondes pour s’initialiser, quelque 3 secondes supplémentaires pour effectuer la calibration automatique et autant pour sortir du mode veille, le foudre de guerre tombe au combat.

Dans cette lignée, la réactivité de la dalle s’affiche en retrait. Impossible de discerner de rémanence à l’oeil nu, mais certaines séquences en haute définition semblent bien moins fluides que sur le commun des téléviseurs à écran plat.

S’il est de fait impossible de pallier ces limites matérielles via le logiciel Smart Control fourni en complément (uniquement pour Windows ; environ 10 Mo une fois installé), l’on s’attachera à lui reconnaître l’office d’un véritable couteau suisse.

En premier lieu, les modes SmartImage ajustent le rendu en fonction de l’activité : jeux, visionnage de films, traitement de texte, navigation Web. Une fonctionnalité toutefois presque gadget, étant donné qu’elle joue essentiellement sur le taux de luminosité.

Il va néanmoins sans dire que le mode automatique siéra à la plupart des utilisateurs, lesquels garderont tout de même un oeil sur cette option de réglage fin du contraste, qui permettra de gagner en profondeur de champ.

Idéalement intégré à l’environnement Windows, Smart Control dépasse la sempiternelle icône dans la barre des tâches, pour s’immiscer dans la barre de titre de chaque fenêtre et permettre un basculement instantané entre deux affichages dans une configuration à plusieurs écrans.

Aucun contrôle logiciel, en revanche, pour la partie sonore. Celle-ci relève toutefois tant de l’anecdote qu’il n’eût pas valu la peine d’y consacrer bien plus d’efforts.

Certes, la discrétion prime et la prise casque est idéalement intégrée en façade. Mais la restitution est tout bonnement désastreuse, notamment via les haut-parleurs intégrés.

Amputé de ses fréquences basses, le son s’extirpe tant bien que mal du châssis, dans toute sa platitude. Les circuits intégrés dans les smartphones et baladeurs multimédia à bas prix font mieux.

(Lire la suite du test page 4)

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