Test tablette Fujitsu Stylistic Q550 : quand le logiciel lâche le matériel

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tablette Fujitsu Q550

ITespresso.fr a cette fois-ci testé la nouvelle tablette Fujitsu Stylistic Q550 sous Windows 7.

Utilisation classique

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Fujitsu a très certainement adopté cette politique concernant son offre logicielle, réduite à la plus simple expression d’une suite Office 2010 en version Starter, sans même un outil de lecture de diaporamas !

Drame involontaire ou omission préméditée ? Toujours est-il que la mayonnaise ne prend pas. Comment peut-on se permettre d’introniser dans les entreprises un appareil qui ne dispose pas d’une visionneuse de fichiers Powerpoint et apparentés ?

Au chef des accusations, l’absence intolérable d’applications dignes de ce nom vaut bien à ce triste une énième couche de médisance a l’adresse de Fujitsu.

A charge pour l’utilisateur de se contenter des quelques énormités gratuites fournies par défaut ou d’aller plus loin en installant des applications téléchargées.

Comble, le seul élément qui se dégage réellement de la masse ne sort pas des ateliers de Microsoft. Cette interface prend la forme d’une surcouche qui n’en est pas une.

Elle n’est pas sans rappeler les bureaux des tablettes classiques, restant toutefois à des années-lumière d’Android, son cousin le plus proche.

Son nom, Infinity Lounge. De base, elle regroupe quelques widgets de paramétrage du son, de la luminosité, des connexions sans fil ou encore des profils d’économie d’énergie.

Ces éléments sont déplaçables à volonté par un simple drag-and-drop, sur un seul bureau virtuel. L’accès s’effectue par le biais du menu des programmes ou grâce à une zone tactile située en haut de l’écran.

En revanche, de nombreuses fonctionnalités semblent inactives à l’heure actuelle. Et pour cause, Infinity Lounge en est encore à sa genèse.

C’est pourtant le seul composant système qui apporte un tant soi peu de dynamisme à une navigation pataude, suffisamment lente pour s’endormir face à la machine, qui éprouve même de la peine à l’heure d’effectuer une rotation de l’affichage. Une bande blanche apparaît alors, sans raison aucune.

Qu’on se le dise, la réactivité n’est pas toujours au rendez-vous. L’ensemble demeure bien évidemment utilisable, au prix d’une patience des grands jours, et ce à chaque utilisation, que l’appareil quitte le mode veille ou démarre à froid.

Dans ce dernier cas, il lui faut plus de quarante secondes pour atteindre l’écran d’ouverture de session. Le total monte à une minute le temps de se connecter et de laisser s’afficher le bureau.

En attendant l’implémentation éventuelle de Windows 8, il faudra se contenter d’un OS luttant à qui mieux-mieux avec lui-même, comme conscient du désagrément qu’il s’impose, seul, comme un grand, alors que le hardware semble prêt à casser la baraque.

Si Stylistic Q550-2 il y a, Fujitsu pourra toujours arguer et plaider en la faveur d’un Windows 7 transitionnel.

Tout n’est pourtant pas noir dans cette histoire de mésentente cordiale entre matériel et logiciel. Ainsi, le Bluetooth 3.0 offre des performances dans la moyenne en matière de débit, mais il s’en tire avec une portée au-dessus de la moyenne.

Quand l’Acer Iconia Tab A500 et la BlackBerry PlayBook refusent de détecter certains appareils compatibles éloignés, la Stylistic n’y rechigne pas.

Même son de cloche pour le Wi-Fi 802.11n, rétro-compatible avec les trois normes précédentes. Son débit théorique de 150 à 600 mb/s passe avec un succès certain les test pratiques. Pas un point d’accès qui ne soit détecté à plusieurs dizaines de mètres à la ronde.

En plein Paris, dans les environs de la rédaction d’ITespresso, on a donc toujours à proximité plusieurs hotspots publics, à défaut de disposer des clés de cryptage des routeurs du voisinage.

Le taux de transfert en téléchargement atteint régulièrement le mégaoctet à la seconde avec des points d’accès compatibles. Même refrain pour les opérations de téléversement.

Ce qui n’améliore en rien une piètre expérience de navigation Internet. A un pointage imprécis s’ajoutent des temps de latence inadmissibles et un rendu des pages presque trop progressif, notamment lorsque du contenu lourd est chargé.

Dès lors, la tablette semble éprise de bouffées de chaleur. Elle manifesterait volontiers sa souffrance par l’évacuation d’un souffle tiède, mais faute de grilles d’aération et d’un ventilateur, la température s’élève progressivement pour tutoyer les 30 à 40 degrés sur la façade arrière. A la longue, on ressent forcément une gêne, même minime.

Rien d’alarmant toutefois, d’autant que le silence général rassure plus qu’il n’inquiète. Le disque interne lui-même sait se faire désirer, sans grincements distinctifs, comme un SSD avec de vrais morceaux de Flash Nand dedans, le cryptage hardware en plus.

Ce module de mémoire Flash NAND n’est résolument pas un monstre de vélocité avec ses quelques 40 mb par seconde en écriture.

Mais ce symptôme est caractéristique de ce médias de stockage de dernière génération. Sans surprise, le débit en lecture corrige d’ailleurs agréablement le tir, à près de 80 Mbits/s.

Le bus USB suit une tendance similaire, avec un excellent taux de transfert moyen, avec de simples clés de quelques gigaoctets comme par l’entremise d’un disque externe de dernière génération.

Les copies de fichiers, même volumineux, sont l’affaire de quelques secondes et les installations de programmes vont bon train.

(lire la suite de l’article en page 5)


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