Test tablette Fujitsu Stylistic Q550 : quand le logiciel lâche le matériel

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tablette Fujitsu Q550

ITespresso.fr a cette fois-ci testé la nouvelle tablette Fujitsu Stylistic Q550 sous Windows 7.

Multimédia et performances matérielles

Fujitsu ne cache pas son jeu au chapitre du multimédia. C’est tout juste s’il ne relègue pas son et vidéo aux oubliettes. Aveu de faiblesse ou stratégie marketing, l’accent est mis sur la bureautique et le surf sur le Web.

A la surprise générale, la visioconférence conserve, grâce à l’efficacité du double microphone intégré, un attrait exploité à la valeur pourtant douteuse d’une webcam frontale à 0,3 Mégapixel.

La bouillie VGA qui en résulte offre un rendu désastreux, tout juste acceptable pour une conversation à distance.

De plus, les couleurs ont cette fâcheuse tendance à tirer vers le bleu en extérieur, puis vers des tons plus rouges en intérieur. Une tare à imputer à la balance des blancs plus qu’au calibrage.

Mais le plus incompréhensible reste le positionnement de ce capteur, sur la gauche de la tablette. Il faut par conséquent jouer des mains et des pieds pour initier une conversation vidéo en mode paysage.

La balance s’équilibre et penche même du bon côté grâce à l’implantation louable de deux entrées sonores. Le bruit ambiant s’en trouve grandement atténué et les parasites avec.

Dédiée à la capture d’images fixes et de séquences vidéo, la caméra arrière répertoriée à 1,3 million de pixels ne s’en tire pas mieux. Pis, elle a tendance à imposer à chaque cliché une granulation excessive alors même qu’il n’est pas possible de régler l’ISO et donc de générer du bruit électronique.

Cette dégradation ne s’observe guère qu’en zoomant sur les fichiers ainsi enregistrés. De quoi initier les novices aux joies de la pixellisation, à peine correctible malgré le pléthore d’options disponibles dans le logiciel YouCam, fourni avec Windows 7 (mais non installé).

Quant au son, Dr Dre et sa technologie Monster Beats élue par HP sont bien loin. La réalité fait aussi mal au coeur qu’aux oreilles. En tout et pour tout, un haut-parleur mono situé en bas à droite du châssis de la Stylistic lutte pour se faire entendre, étouffé, faiblard, sans graves ni médiums percutantes.

Le rendu exagéré des aiguës ne nuira pas à la restitution de sonores de type voix ou ambiance. On prendra cependant le soin d’exclure les bandes son cinématographiques, les compilations musicales et autres effets surround, avec ou sans arrangement Dolby. Les smartphones et les baladeurs audio sont là pour ça et réalisent s’adonnent mille fois mieux à la tâche.

Via la sortie casque, la surprise est de taille. Peu de craquements parasites, une bonne restitution du spectre des fréquences : tout est au beau fixe pour le commercial souvent en déplacement, mais jamais sans les albums de ses chanteurs préférés.

Le film de la vie du salarié lambda s’arrête cependant à l’audio. La vidéo est à proscrire. C’est bien dommage, sur une tablette de rang professionnel. En 1080p, la lecture fluide d’une séquence relève, quel que soit son format d’encodage, du miracle le plus inespéré.

Pour le 720p, la loterie offre plus de tickets gagnants, à condition d’utiliser le multitâche avec parcimonie, sans en abuser. Des 2 gigaoctets de mémoire vive intégrés, Windows Seven ne laisse guère que des miettes.

Aussi, pour éviter les saccades et les framerates à 10 images par seconde lors du visionnage d’un DivX ou d’une simple vidéo YouTube en haute qualité, l’avarice est de mise. Savoir épargner sa tablette ne signifie pas pour autant qu’elle le rendra bien.

Le logiciel de benchmark Cinebench confirme le peu d’espoir entrevu face à des netbooks qui offrent des résultats nettement plus convaincants avec leurs processeurs Atom N550.

3DMark ne fait que corroborer le constat, au même titre que PCMark Vantage. Enfin, Windows 7 n’indique qu’un faible index de performance de 2 tout rond.

Mobilité oblige, les indispensables tests d’autonomie conduits avec le concours de l’excellent BatteryEater accouchent d’une durée de vie tout juste comparable à celle d’un netbook.

10 heures environ en bureautique et un peu plus de 3 heures en sollicitation maximale, l’intermédiaire se situe à 6 heures de fonctionnement continu et donne une idée claire à l’utilisateur lamdba : il faudra procéder chaque soir au rechargement de rigueur.

Bienheureux Fujitsu, qui se rattrape en incluant un accumulateur supplémentaire et un astucieux interrupteur qui désactive d’un coup, d’un seul, l’ensemble des connexions radio.

(lire la fin du test en page 6)


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