Test Western Digital MyBook Live Duo : il faut se satisfaire du nécessaire

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NAS Western Digital MyBook Live Duo connectique - BIG

Avec le NAS MyBook Live Duo, Western Digital accouche d’une solution sous forme d’alternative, à mi-chemin entre disques durs externes et stockage réseau d’entreprise. ITespresso.fr rend son verdict.

Des performances inégales

La mesure des performances s’est effectuée en configuration JBOD, pour « Just a Bunch of Disks », autrement dit sans aucune protection RAID active.

Adressé uniquement comme un volume réseau, sans recours aux artifices tels que le i-SCSI, le disque est par conséquent sollicité au maximum de ses possibilités, dans le cadre des usages typiques que pourrait en avoir une petite entreprise.

Le constat initial est sans ambages : sans trames Jumbo à l’horizon, les paquets IP sont donc limités au seul goulot d’étranglement que constitue l’infrastructure locale.

Le hasard n’a guère sa place dans cette course aux performances, si bien que le temps de latence s’allonge significativement à mesure que l’on remonte la chaîne des routeurs, concentrateurs et commutateurs.

Réserver au MyBook une place de choix au sein du réseau ne sera pas de trop, quoique la bonne volonté de l’installateur ne constitue qu’une infime part d’un travail qui n’incombe à la machine, décevante à plus d’un titre.

En accès séquentiel, le temps de réponse laisse à désirer. Au bas mot, les deux tiers des requêtes s’éternisent au-delà des dix millisecondes.

Etendre le concept à l’exercice des lectures et écritures aléatoires reviendrait à signer l’arrêt de mort de ce NAS qui, inéluctable effet collatéral de ce comportement pataud, dépasse difficilement les 5 Mo/s en entrée-sortie, lors du traitement de petits fichiers.

Un poil plus endurant, l’ensemble s’en tire mieux dans la durée, portant son capital à quelque 10 Mo/s, suffisant pour lire sans encombre un fichier multimédia en haute définition.

Et le niveau sonore extraordinairement élevé pour un produit d’un tel gabarit.

Si le MyBook s’en tire avec les honneurs dès lors que les opérations de copie s’éternisent, ça se complique lors de séances intensives d’écriture. En première ligne, la vidéosurveillance. Et que dire de l’accès multiple ?

Dans toute sa mansuétude, ledit MyBook les intègrera bien volontiers à son écosystème d’échange deux clients frappent en simultané à sa porte, non sans une drastique baisse de régime ô combien plus remarquable que sur d’autres NAS.

Aussi, il semble incontournable de définir une stratégie collaborative adéquate, qui proscrive notamment l’adressage direct du périphérique, au profit de sauvegardes ponctuelles, bien moins chronophages.

A cet égard, le recours à d’autres dispositifs de stockage réseau en complément du MyBook tombe sous le sens. D’autant plus que le back-up à destination de partitions iSCSI ou via le protocole NAS-to-NAS accouche de performances surprenantes.

Sans parvenir à titiller des produits d’une catégorie supérieure, Western Digital impose sa marchandise comme une alternative aux disques durs externes traditionnels.

L’adjonction d’une interface Ethernet ponctuée d’une administration centralisée réduite à sa plus simple expression ne saurait toutefois faire de ce compagnon des particuliers et des petites entreprises un NAS à part entière.

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