Tiens, Twitter attire l’attention des investisseurs

Mobilité

Le service Web 2.0, qui sert de « gazouillis » en ligne et qui fait l’objet
d’un buzz énorme, a effectué un tour d’amorçage.

Il serait inutile, confus, superficiel, intriguant mais tellement attachant. Non, je ne parle pas de l’iPhone mais du service Twitter (gazouillis en anglais). Difficile de rater ce phénomène au regard des contributions incessantes sur les blogs des geeks. Ainsi, « panurgisme oblige » , Pierre Chappaz (dirigeant de Wikio, ex-Kelkoo) est revenu au moins deux fois sur ce service sur son blog Kelblog en l’espace d’une semaine (22 mai et 1er juin).

Rappelons l’angle de tir : Twitter est une plate-forme de la vague Web 2.0 qui mêle une approche social network sur fond de communication en mode micro-blogging et multi-support (SMS, mail, messagerie instantanée?).

Signe particulier : le service est plutôt perçu comme un carnet de bord pour décrire en quelques lignes et parfois en style télégraphique les activités que l’on réalise à un instant T dans la vie quotidienne. Reste au membre de poster son éphémère contribution en 140 caractères maximum sur Twitter pour la rendre ainsi visible aux yeux de la communauté.

Au printemps dernier, Twitter est entré dans la catégorie « What’s Hot » de l’EBG, un club de Net-entrepreneurs à Paris. Lors d’une session dédiée à la « hot video », Lionel Gomez, planneur stratégique chez Rapp Collins, a reconnu que le service faisait jazzer (« 50% des utilisateurs sont enthousiasmés, 50% trouve cela débile »).

Néanmoins, Lionel Gomez reconnaît un certain nombre de qualités à la plate-forme : facilité, rapidité, spontanéité, interconnexion avec d’autres plates-formes, intimité et développement open source. Au dernier pointage, on recenserait presque 350 000 membres sur Twitter.

Le modèle économique peut attendre

L’intérêt porté à cette start-up, créée en mars 2006 et installée à San Francisco, se confirme : les premiers investisseurs viennent frapper à sa porte.

Tout d’abord, les fonds d’investissement Charles River ou Union Square Ventures (qui a également investi dans Delicious ou FeedBurner) a apporté son soutien financier à l’occasion d’un tour de table d’amorçage dont le montant n’a pas été révélé.

« Le capital investi dans Twitter servira à améliorer le service pour le rendre plus performant et plus robuste (?) Nous avons largement le temps de songer au modèle économique et des options qui nous seront proposés »,
explique Fred Wilson, l’un des deux dirigeants d’Union Square Ventures sur leur site Internet en guise de témoignage.

D’autres investisseurs individuels (business angels) partagent cet avis et sont venus injecter de l’argent frais dans Twitter comme Marc Andressen (Netscape, Opsware, Ning) et Dick Costolo (FeedBurner).


Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur