Top 250 : focus sur l’industrie française du logiciel « en plein développement »

Régulations

Syntec Numérique et Ernst & Young publient leur rapport qui dresse un état des lieux du secteur du logiciel.

La deuxième édition du Top 250 a été dévoilée.

En collaboration avec Syntec Numérique et Ernst & Young, ce panorama permet de dresser un état des lieux du secteur du logiciel (408 sociétés présentes dans le panel).

Parmi les principaux enseignements de ce baromètre IT : le chiffre d’affaires global de l’activité « édition logicielle » des sociétés étudiées a augmenté de 12 % entre 2010 et 2011. Quant aux effectifs des sociétés inscrites dans le panel, ils ont connu un bond de 15 % sur les deux dernières années.

A l’instar du classement Truffle 100 dressé en avril dernier, le Top 250 met en avant des grandes caractéristiques du secteur logiciel : éclatement du marché (jeunes entreprises régionales, grands groupes internationaux), transformation du modèle économique (licences logicielles vers la location en mode hébergé ou SaaS), importance de l’innovation, nécessité de financement pour soutenir la croissance…

L’invité de la soirée de remise des prix, organisée à Paris lundi soir, était Maurice Lévy, président de Publicis Groupe.

« Nous avons vécu hier (…) une sorte de ‘parenthèse enchantée’ où, loin de l’environnement économique  difficile dans lequel nous vivons : baisse de compétitivité, chômage,.. nous avons vu une industrie française du logiciel en plein développement », commente Guy Mamou-Mani, Président du Syntec Numérique, sur son blog.

« Et cela est inscrit dans la durée », surenchérit dans son propre édito Bruno Vanryb, président du collège Editeurs de cette organisation de référence dans le secteur IT.

« 80 % des éditeurs du panel ont l’intention de continuer à embaucher. Par ailleurs, donnée importante de l’étude : deux tiers des effectifs de R&D sont localisés en France. »

Bruno Vanryb souligne aussi une autre réalité moins glorieuse : « le marché français reste encore très éclaté, 70 % des éditeurs faisant moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. Entre les grands acteurs internationaux et les petites sociétés régionales, il y a un vide à combler. »

Le financement à multiple combinaison est donc vital, de la Jeune Entreprise Innovante (JEI) au Crédit Impôt Innovation.

« L’enjeu est d’assurer une chaîne de financement pour que les start-ups et les PME françaises puissent grandir et être les champions internationaux de demain », poursuit-il.

Néanmoins, Munci du nom d’une association qui fédère les membres salariés dans les métiers du numérique, prend du recul sur le volet des « créations d’emploi sujettes à caution ».

« Une fois de plus, les statistiques publiques ne valident (malheureusement) pas les chiffres fournis par le Syntec numérique et Ernst & Young en matière de créations d’emploi dans le numérique (en l’occurrence l’édition logicielle), mais qui a vraiment raison… ? », s’interroge-t-elle.

Le palmarès Top 250 (2012)
Trophée 2012 International Dalet (digital media systems)
Trophée 2012 Innovation Cedexis (« aiguilleur du Net« )
Trophée 2012 Jeux Quantic Dream (jeux vidéo)
Trophée 2012 Next Gen Bonitasoft (business process management)
Trophée 2012 prix spécial du jury Fittingbox (essai virtuel de lunettes)

Méthodologie du Top 250 : Top 250 est réalisé sur la base d’une enquête par questionnaire menée auprès des acteurs français du logiciel déclarant ne pas être filiales d’un groupe étranger sur l’exercice concerné. Les chiffres ont été communiqués par les entreprises. Le classement général est effectué sur la base du chiffre d’affaires correspondant à l’activité d’édition de logiciels. Un top 10 a été établi selon trois catégories : éditeurs sectoriels, éditeurs horizontaux et particuliers-jeux (source : organisateurs)

Crédit photo :  © christemo – Fotolia.com

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