Les TPE-PME incitées à faire du business sur Facebook

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Lors de sa convention pro « Boostez votre business » à Paris, Facebook a démontré le potentiel d’affaires à travers le réseau social et Instagram (communication visuelle).

Facebook France se tourne de plus en plus vers les TPE-PME. Avec un certain succès. Et sans trop d’effort.

A l’occasion de sa session « Boostez votre business » organisée en une demi-journée sur Paris, le réseau social a affiché sa volonté de se rapprocher du segment d’entreprises au cœur de notre tissu économique.

Google fait le même constat que Facebook : les entreprises françaises ont pris du retard dans l’adoption des usages numériques.

Une situation que l’on peut résumer avec une seule statistique : seulement 16% des PME en France ont monté un process de vente en ligne.

En montant sur l’estrade de l’auditorium de l’Hôtel Salomon de Rotschild, Laurent Solly, Directeur général de Facebook France, souligne devant l’assistance (dense de plusieurs centaines de personnes) combien le numérique représente la « grande révolution industrielle de notre temps ».

« Elle bouleverse notre société et les modèles économiques. C’est une opportunité pour toutes les entreprises. Pas uniquement pour les grands groupes », clame le patron de la branche française du groupe Internet.

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Laurent Solly, DG de Facebook France, sur scène pour parler de l’ancrage TPE-PME du réseau social

Les Français ont massivement adopté le réseau social (31 millions d’utilisateurs) mais aussi les entreprises (grandes ou petites).

Laurent Solly l’avait déjà évoqué lors du Salon des Entrepreneurs organisé à Paris en février : un million de TPE-PME ont ouvert une page Facebook (comparé à 50 millions au niveau monde).

Dans le cadre de cette session « Boostez votre business », une convention de partenariat a été signé avec L’Echangeur PME de la CCI Paris Ile-de-France afin de promouvoir l’usage BtoB du réseau social en entreprise.

A son tour, son président Frédéric Brunet se montre navré des piètres performances en termes d’exploitations des outils numériques dans un cadre professionnel.

« La transition digitale reste tres largement ignorée par les TPE-PME françaises. Elle permet pourtant d’être plus efficace et plus compétitive. »

Quand Facebook mobile et le business se rejoignent

Cette session « Boostez votre business » permet d’introduire Matthieu Laporte, responsable TPE-PME France et Benelux chez Facebook.

Il effectue un rapide panorama sur la batterie d’outils mis à disposition des usages des particuliers et des professionnels pour communiquer voire faire du business : Messenger, WhatsApp, mais aussi Instagram (l’app de partage de photos peut servir de support pour une communication visuelle des marques comme Pinterest).

La vidéo a pris de l’importance sur le réseau social (on est passé d’1 milliard de vidéos vues par jour en avril 2014 à 8 milliards en novembre 2015).

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Matthieu Laporte, Responsable TPE-PME pour la France et le Benelux chez Facebook, présente les ressources BtoB du réseau social

Dans les statistiques fournis par Facebook, on apprend au passage qu’au cours du mois de mars, plus de 2 millions de PME dans le monde ont posté une vidéo sur Facebook et que 75% des utilisateurs français sont connectés à une page de PME/TPE (décembre 2015).

Sur une slide présentée au public, Matthieu Laporte précise que des outils BtoB ont été mis en place sur les pages pour aider les entreprises à établir une présence mobile comme des nouveaux boutons d’appels à l’action (« call-to-action »), de nouvelles sections pour différentes entreprises et une « présentation améliorée ».

« Notre plateforme cible vos clients potentiels », estime Matthieu Laporte. « Le fait d’avoir une stratégie mobile récompensera les entreprises innovantes pour s’adapter au changement. On est là pour vous accompagner dans cette transition. »

Cuisine Shop, Perus et Yumi : trois business orientés « social »

En qualité de témoins professionnels, trois commerçants de nouvelle génération sont venus expliquer comment Facebook est devenu un véritable outil de business.

Sandrine Rubens, qui vend des ustensiles de cuisine sur son site Internet Cuisine Shop et qui a ouvert une boutique dans Paris, estime que Facebook est « indispensable » à son activité avec « un petit budget et pas mal de ROI ».

L’entrepreneure estime que le réseau social permet de générer 30% de son chiffre d’affaires. La mise en avant de ses accessoires de cuisine sur sa page Facebook (presque 11 000 fans, et un autre effort en cours sur Instagram) permet de générer ensuite des commandes et d’attirer un certain volet de visiteurs dans sa boutique.

« Actuellement, on fait une campagne sous forme de code promo via Facebook (ce qui réclame un petit budget pub à 150 euros par mois). Des petites commandes sont tombées », précise Sandrine Rubens.

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A gauche de l’animatrice, les 3 témoins business pro-Facebook : Cuisine Shop, Yumi et Perus

Dans un tout autre domaine, Perus s’investit dans l’e-commerce équitable et solidaire en vendant des modèles de chaussures streetwear. Le déclic est survenu après un voyage au Pérou.

A travers le programme TwoShoesForSchool, l’équipe s’engage à financer une école de San Jeronimo (une banlieue pauvre de Cusco) pour chaque paire achetée. Une campagne de crowdfunding, organisée avec succès en décembre 2014, a permis de valider le concept.

« 40% de notre chiffre d’affaires provient de Facebook », estime Armand de Juniac, co-fondateur de Perus (55 000 fans sur Facebook). « Près de 80% des visites sur notre site Web proviennent du réseau social. »

La petite société e-commerce est désormais en mesure d’écouler entre 200 et 300 paires de chaussures « responsables » chaque jour. « Nous pouvons cibler les gens qui ressemblent à ceux qui ont déjà liker la page », témoigne Armand de Juniac.

Tout en exprimant son enthousiasme pour « la vidéo et le gif », qui sont « des trucs tops ».

A travers Yumi, Louis Bentzmann veut promouvoir « une nouvelle manière de consommer des légumes » sous forme de coffrets de bouteilles. « On s’est d’abord lancé 100% en ligne. Et, depuis quelque mois, on développe un réseau de distribution (30 points de vente dans Paris). »

Le représentant de Yumi considère Facebook (presque 9000 fans) et Instagram comme ses principaux outils de communication. « Sur les avis clients, on essaie d’être aux petits soins et de détecter les clients mécontents (soucis de livraison…). Si on décèle les soucis en amont, cela désamorce les tensions. »

Là aussi, le recours à la plateforme Facebook Ads serait précieux : elle permet d’identifier les clients sur le réseau social, tout en ciblant des prospects ayant le profil similaire de nos clients. « Des outils qui vont de plus en plus loin au fur et à mesure que la base client augmente », précise Louis Bentzmann.

Le relais Instagram peut se révéler judicieux également en s’appuyant sur des communautés thématiques existantes dédiées à la nourriture saine ou la dimension FoodTech par exemple.


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