Tradingcom : ‘le prix de la voix atteint un niveau plancher’

Mobilité

Présent en France, en Allemagne et en Angleterre, Tradingcom Europe se positionne en trader de minutes de communications. Sur le principe d’une place de marché, Tradingcom Europe met en relation acheteur et vendeur pour écouler des minutes invendues.

Les minutes commutées ainsi que la bande passante, ne sont en définitive que des marchandises comme les autres avec leurs cours variables, leurs pénuries ou encore leurs surproductions. Et afin de servir le client avec toujours un degré de qualité équivalent, les opérateurs sont parfois bel et bien contraints de s’appuyer soit sur des opérateurs partenaires au travers de contrats bilatéraux, soit sur des opérateurs concurrents via un trader. Ce dernier aura ainsi la charge de faire correspondre l’offre avec la demande. C’est ce rôle qu’entend jouer Tradingcom Europe sur ce marché en pleine explosion. « Le rythme de croisière dans les échanges est aujourd’hui d’une semaine. Il y a un an, c’était tous les mois contre tous les deux mois il y a encore deux ans », juge Arnaud Beauregard, Pdg fondateur de Tradingcom Europe.

La société est spécialisée dans l’achat et la revente de minutes téléphoniques entre opérateurs. Arnaud Beauregard avait déjà au préalable créé IXS Telecom société rachetée par Liberty Surf qui était aussi positionné sur ce secteur mais uniquement entre opérateurs et particuliers ou entreprises. La société, qui s’est positionnée dès le départ sur le commerce de minutes commutées, couvre depuis quelques mois le secteur de la bande passante.

Quand acheteur et vendeur ne se connaissent pas

La vente de minutes s’entoure d’une totale opacité, puisque ni l’opérateur, qu’il soit vendeur ou acheteur, ni le client final ne sait d’où proviennent ces minutes. Charge au trader de veiller à la qualité des opérateurs télécoms. Tradingcom Europe, qui s’appuie aujourd’hui sur 25 opérateurs de minutes commutées et 125 opérateurs de bande passante, se réserve le droit de choisir ses fournisseurs notamment en se basant sur l’indice ASR, qui mesure le taux d’aboutissement des appels. Arnaud Beauregard confie qu’aucun opérateur français n’a été en-dessous de ce taux à la différence de certains opérateurs étrangers. Sur le plan technique, cela est assez simple. L’opérateur va programmer ses commutateurs vers ceux de Tardingcom Europe qui se chargera alors de rerouter les appels vers le réseaux d’un deuxième opérateur qui se chargera du trafic.

Présent à la fois sur le secteur de la voix et des données, Arnaud Beauregard confirme la formidable croissance du trafic data. Et malgré la poussée du mobile, le trafic voix devrait être inférieur à celui de la donnée pour la première fois cette année. Toutefois le Pdg de Tradingcom Europe estime que la voix restera supérieure en valeur. La voix a connu depuis la dérèglementation en 98 une baisse de prix de 20 % par an pour se stabiliser. « Je pense qu’aujourd’hui la voix a atteint un niveau plancher. Ce qui n’est pas encore le cas pour la bande passante. Cette dernière a connu une baisse de prix phénoménal. En 4 ans, son prix a été divisé par 100 », explique Arnaud Beauregard qui estime que ces baisses n’ont pas été forcément répercutées vers le client final. Selon lui, les opérateurs en ont profiter pour refaire leur marge.

Pour en savoir plus :Tradingcom Europe