Trafic de données clients: un ex-employé de T-Mobile UK cède les infos aux plus offrants

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L’ICO, organisme britannique équivalent à la CNIL, s’offusque des pratiques de vol massif de données personnelles de milliers de clients d’un opérateur mobile. La France n’est pas à l’abri de ce genre de fuites.

Une nouvelle affaire de trafic massif de données éclate au Royaume-Uni.

Une enquête a été ouverte par l’Information Commissioner Office (ICO, équivalent de la CNIL en France) à propos de la prétendue vente de données personnelles de « plusieurs milliers » de clients par un ancien-employé de l’opérateur mobile T-Mobile UK (filiale de Deutsche Telekom en cours de rapprochement avec Orange UK).

Selon un communiqué de l’ICO en date du 17 novembre, « il est supposé que les informations ont été vendues à des fournisseurs de services concurrents […] y compris la date de renouvellement de contrat ».

La base de données clientèle détournée a été cédée à plusieurs intermédiaires pour des « montants d’argent importants ».

Les informations sensibles tombées ont permis aux opérateurs concurrents peu scrupuleux de contacter les clients T-Mobile UK pour leur faire des offres alléchantes avant l’échéance des contrats signés.

Détail rassurant, la source de la fuite aurait été identifiée.

En charge de l’affaire, Christopher Graham, Président de l’ICO, est consterné.« Nous étudions les éléments de preuve en vue de poursuivre en justice les responsables [du vol de données, ndlr] et je suis disposé à aller beaucoup plus loin pour mettre un terme au trafic illicite de données personnelles. »

Christopher Graham souhaiterait un renforcement des sanctions pour éviter la profusion de telles affaires. « La menace d’une peine prison, au lieu d’une simple amende, aura un effet dissuasif beaucoup plus fort ».

Trafic de données : les paparazzi français ont des méthodes poussées d’investigation
Dans l’émission Spécial Investigation diffusée le 10 novembre dernier sur Canal Plus, une enquête a révélé quelques méthodes chocs de paparazzi. Notamment l’accès au fichier clients VIP des opérateurs de téléphonie mobile. Au cours du reportage, une personne anonyme se présentant comme un employé d’un opérateur mobile a été filmé en train d’accéder depuis un portable à son domicile aux fiches clients des personnalités (adresses physiques, numéros…) et de transmettre ces précieuses informations à un paparazzo moyennant une récompense. L’enquête montrait un test réalisé avec un coup de fil passé sur le mobile de la journaliste Laurence Ferrari de TF1. Pas de bol, elle était sur répondeur.

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