Transmeta fournit sa technologie LongRun2 à Toshiba

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L’accord de licence signé avec Toshiba compense quelque peu l’annulation de la vente des processeurs Crusoé au chinois Culturecom.

Conformément à sa réorientation vers le développement de propriété intellectuelle (voir édition du 4 avril 2005), la société californienne Transmeta vient d’annoncer la signature d’un accord de licence avec Toshiba autour de LongRun2. Cette technologie permet d’optimiser la consommation des puces électroniques, notamment en limitant les fuites électriques. LongRun2 permet également d’ajuster la consommation du processeur en fonction des besoins de puissance de calcul. Selon la compagnie américaine, la technologie serait simple à implémenter sur des composants tiers.

Le groupe japonais pourra ainsi intégrer et adapter la technologie de Transmeta dans le design de ses processeurs CMOS gravés entre 90 et 22 nanomètres. Les termes de l’accord n’ont pas été dévoilés. Mais il s’agit assurément d’une bonne nouvelle pour le créateur du Crus? qui avait en son temps défrayé la chronique en introduisant des processeurs à faible consommation (voir édition du 19 janvier 2000).

Au début du mois de février, la société américaine avait en effet essuyé un échec commercial. Transmeta s’était vu contraint d’annuler la vente de sa chaîne de production des processeurs Crus? au chinois Culture.com Technology Limited (Culturecom). Selon une annonce diffusée en mai 2005, cette vente devait rapporter 15 millions de dollars à Transmeta.

Sans conséquence sur les finances

La transaction prévoyait également un accord de licence autour des processeurs Efficeon gravés en 130 nm. Culturecom aurait alors été en mesure de produire lui-même une variante de la puce. Transmeta aurait alors touché des royalties sur les ventes des nouvelles productions.

Mais, début février, l’administration américaine n’avait toujours pas donné le feu vert concernant le transfert de technologies vers un pays « sensible ». « Après plusieurs réunions avec l’administration américaine, Transmeta et Culturecom ont mutuellement conclu que l’accord indispensable pour exporter la technologie pour ces deux contrats ne serait pas délivré dans des délais raisonnable répondant aux besoins commerciaux de Culturecom », annonçait Transmeta dans un communiqué du 9 février dernier.

Selon la société californienne, l’annulation de la vente ne devrait pas peser sur ses perspectives économiques. Par prudence, Transmeta n’avait en effet projeté aucun bénéfice issus de l’opération dans ses résultats financiers. Malgré ce désagrément, les deux sociétés déclarent continuer à collaborer sur des projets d’intérêts communs.