Très haut débit : l’ARCEP ouvre la porte au FTTDP

RéseauxTrès haut débit
arcep-fttdp

L’ARCEP a validé, d’un point de vue technique, l’exploitation du FTTDP, modèle de déploiement de la fibre qui exploite la paire de cuivre en terminaison.

Aujourd’hui retardé par les exigences de la technologie FTTH (« Fiber to the Home »), le déploiement du très haut débit en France devrait s’accélérer avec la validation du FTTDP.

Les opérateurs et équipementiers rassemblés au sein du Comité experts cuivre de l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) ont approuvé, d’un point de vue technique, l’exploitation de ce modèle où la fibre s’arrête sur le palier des immeubles.

Le FTTDP, pour « Fiber to the Distribution Point », se positionne comme une alternative au tout optique en FTTH. Il s’appuie sur une technologie VDSL2 pour utiliser, sur les quelques mètres qui séparent le domicile du réseau optique des opérateurs, l’infrastructure cuivre déjà en place.

La paire de cuivre est raccordée à la fibre via un boîtier dédié : le DPU (« Distribution Point Unit »), installé en aval du point de concentration dans la boucle locale cuivre (le NRA). C’est-à-dire souvent au point d’arrivée des câbles.

Ce dispositif évite d’avoir à tirer la fibre jusque dans le logement de l’abonné ; une opération lourde et coûteuse, de nature à ralentir le déploiement du très haut débit.

Le modèle validé par le comité d’experts (profil 17A du VDSL2) se limite à un débit d’une centaine de mégabits par seconde sur paire de cuivre. La capacité devrait néanmoins évoluer vers les 200 Mbit/s (profil 30A) et même atteindre 1 Gbit/s grâce à la technologie G.fast, dont les spécifications ont été validées par l’Union internationale des télécoms (ITU).

Comme le note Silicon.fr, la validation du comité porte avant tout sur la configuration des architectures réseau propres aux immeubles. Il conviendra donc, si nécessaire, de l’approuver pour les zones pavillonnaires, que la distribution du réseau soit enterrée ou aérienne.

Quand bien même aucune date de commercialisation n’est encore avancée, cette validation entrouvre la porte à une commercialisation du FTTDP en France. Un déploiement expérimental pourrait être mis en place « au cours des prochains mois », avec une éligibilité potentielle de 4 millions de foyers couverts par la fibre (pour moins d’un million d’abonnés, selon les derniers chiffres de l’ARCEP).

Crédit photo : Fernando Cortes – Shutterstock.com

Lire aussi :