Très haut débit : la fibre optique est en ordre de marche

Mobilité

Selon l’Idate, l’Europe sera la troisième grande zone de développement de la
fibre optique à l’horizon 2010, derrière l’Asie et les Etats-Unis.

Près de 42 millions d’internautes pourraient avoir accès à Internet via de la fibre optique d’ici à 2010 dans le monde, d’après une étude de l’Idate, l’Institut de l’audiovisuel et des télécoms en Europe, cité par l’AFP. Au printemps dernier, ce cabinet d’études avait déjà réalisé une étude sur le sujet en zoomant davantage sur le territoire français.

L’Asie est la région qui connaîtra le plus grand déploiement de la fibre optique avec 6,3 millions d’abonnés en Corée du Sud et 20,5 millions d’abonnés au Japon. Les Etats-Unis arrivent en deuxième position avec 8 millions d’abonnés. Enfin, l’Europe se situe au troisième rang avec 7 millions d’abonnés. En Europe, l’Allemagne devrait compter 2,9 millions d’abonnés et la France 1,3 millions.

Les débits en technologies DSL ou via des câbles modems ont beaucoup augmenté depuis cinq ans, passant de 512 Kbit/s à 20 Mbit/s. Mais les limites des infrastructures se font sentir. D’où un regain d’intérêt pour les déploiements de réseaux d’accès totalement (FTTH) ou partiellement (FTTN) basés sur les technologies optiques. La fibre optique devrait supplanter à terme les technologies actuelles.

Le coût déterminant du génie civil

En France, Free est le premier opérateur qui a dévoilé ses ambitions en la matière. Le service d’accès du groupe Iliad a annoncé un investissement d’un milliard d’euros d’ici 2012 pour lancer le très haut débit par fibre optique (voir édition du 11 septembre 2006). Ce plan concernera Paris dans un premier temps et permettra un débit de 50 Mbit/s pour Internet, le téléphone et la télévision dans le cadre d’une offre facturée à un prix similaire de son offre ADSL actuelle (29,99 euros par mois).

Principal obstacle au déploiement de la fibre optique : le génie civil. Les opérateurs doivent partager les coûts de ces travaux et celui des fourreaux, les gaines installées sous terre où passe la fibre optique. Si le coût de ces équipements n’était pas partagé, le budget pour couvrir 40% de la population française entre 2006 et 2015 s’élèverait entre 10,4 milliards et 11,3 milliards d’euros. 70% seraient consacrés au seul génie civil. En revanche, à Paris, si les fourreaux passaient dans les égouts, cela permettrait une économie de 30% des coûts. Plusieurs scénarios de déploiement de la fibre optique peuvent être envisagés. Ils permettraient d’atteindre des taux de couverture des foyers de 20 à 80% d’ici à 2015 suivant les pays.