Très haut débit : la mobilisation en ordre dispersé

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Gouvernement, ARCEP, collectivités, opérateurs, industriels…Tous prônent le très haut débit en donnant la priorité à la fibre optique à domicile. Mais cela manque de coordination sur le terrain.

Quelle politique le gouvernement va adopter en matière de très haut débit ?

Hier, Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique, devait apporter des précisions de ce vaste chantier sur les contours à Aurillac (Cantal), à l’occasion du salon RuraliTic considéré comme « l’Université d’été des Territoires Numériques ».

Un plan sera proposé dans ce sens d’ici la fin de l’année dans une logique de planification, de pilotage national et de péréquation.

« Déployer la fibre optique en milieu rural coûte dix fois plus cher que dans un centre-ville (…) les territoires ruraux étaient un peu les oubliés du précédent programme, nous voulons rectifier cette erreur », a déclaré la ministre dans une interview accordée au quotidien régional La Montagne.

Le gouvernement compte mettre progressivement le cap du « très haut débit pour tous » à l’horizon 2022 en pariant sur un mixte technologique (satellite, VDSL2, 4G…) pour couvrir tout le territoire.

De son côté, Jean-Ludovic Silicani, Président de l’ARCEP, a également fait le déplacement sur ce salon marqué par une question centrale : comment harmoniser le déploiement de la fibre optique à domicile (Fiber-To-The-Home ou FTTH en anglais) sur l’ensemble du territoire ?

Dans son discours, il a rappelé le principe de la « neutralité de la régulation » : les opérateurs – privés ou publics – peuvent investir où ils veulent (zones très denses, zones moyennement denses, zones peu denses).

Mais, de facto, les opérateurs télécoms privilégient les zones urbaines pour espérer un retour sur investissement plus rapide.

En substance,  Jean-Ludovic Silicani a rappelé une nécessaire « bonne articulation de l’intervention de tous les acteurs » : complémentarité des projets publics et privés et cohérence des différents projets de réseaux d’initiative publique (RIP) entre eux.

« Seule une planification stratégique à une échelle géographique suffisante, comme le permettent aujourd’hui les schémas directeurs, peut offrir cette cohérence d’ensemble », a-t-il précisé.

(Lire la fin de l’article page 2)

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