Troceo.com : c’est la crise, faîtes du troc

Mobilité

Ce slogan irait comme un gant au nouveau site qui parie sur le troc comme modèle économique. Le jeune fondateur a déjà une Net-expérience poussée.

Votre chaise haute en rotin Ikea ne vous plaît plus ? Vous pouvez la vendre sur eBay, PriceMinister ou 2xMoinsCher, ou, c’est tout nouveau, l’échanger sur Troceo.com.

Inauguré le 22 décembre dernier, Troceo.com présente une interface en tout point semblable à celle de ses grands frères eBay ou PriceMinister. Le troqueur doit s’enregistrer pour ouvrir un compte, puis présenter, photo à l’appui, l’objet qu’il souhaite échanger.

La transaction peut se faire « objet contre objet », « objet contre plusieurs objets », « objet contre objet plus des points Troceo » (chaque point Troceo coûte 50 cents) et « objet contre des points ». Les troqueurs sont incités à se rencontrer pour finaliser l’échange et chaque personne est ensuite invitée à évaluer son interlocuteur.

« Notre slogan pourrait être « C’est la crise, faites du troc ! », explique Romain Piraux, créateur du site. Il n’a que 24 ans, mais cet ancien étudiant d’une école de management (il a passé deux ans à l’IDRAC Paris) compte déjà plus de trois ans d’entrepreneuriat.

Une start-up mais pas un coup d’essai

En mars 2005, il a créé Arpedia, une agence de création et de promotion de sites Web. « Arpedia emploie 15 personne et a réalisé 1,1 million d’euros de chiffre d’affaires en 2008 « , affirme Romain Piraux. Et, il y a quelques mois, il a lancé Natexo, spécialisé dans la collecte d’adresses e-mails pour des marques.

« A travers le site Institut-macarthur.com, nous réalisons des études de marché et en fonction des réponses des internautes, nous leur proposons, en opt-in, de recevoir des offres de sociétés, détaille Romain Piraux. S’ils acceptent, nous revendons leur mail. » Cinq personnes travailleraient chez Natexo, qui aurait engrangé 150 000 euros de chiffre d’affaires en seulement quatre mois…

L’homme a capitalisé sur ce double savoir-faire (création de sites et collecte d’adresses) pour créer Troceo. « L’idée d’adapter le troc aux standards du e-commerce m’est venue en observant beaucoup de personnes de mon entourage vendre des objets sur Internet », explique-t-il.

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