Turbine : la machine à malware de la NSA pour espionner le monde

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Nouvelles révélations d’Edward Snowden : la NSA a élaboré le programme quasi-industriel Turbine visant à espionner en masse les ordinateurs du monde entier.

Glenn Greenwald, journaliste et contact privilégié d’Edward Snowden, décortique sur The Intercept comment la NSA exploite massivement des malware pour espionner les ordinateurs du monde entier. Une déclinaison de ce que le Washington Post dénonçait déjà en septembre 2013 sur la foi de documents également fournis par l’ancien consultants informatique auprès de l’agence de renseignement américain.

A la lumière de documents inédits, on découvre une certain forme d’industrialisation à travers le programme Turbine, destiné à infecter de manière automatique des ordinateurs. C’est l’une des initiatives dans un plan plus global de la NSA baptisé « Owning the Net » (« Posséder la Toile ») et dotée d’un budget de 67,6 millions de dollars pour 2013, selon le document exfiltré par Edward Snowden. Le lanceur d’alertes a fait une apparition en vidéoconférence lors du récent festival Festival South by Southwest (Austin, Texas).

Objectif : « permettre au réseau d’implants [des malwares, ndlr] d’atteindre une échelle plus large en créant un système automate par groupe plutôt que de manière individuel », est-il écrit dans un document cité par The Intercept. On parle de millions de postes infectés.

Silicon.fr en a tiré  5 principaux enseignements sur la foi des éléments publiés par The Intercept : « Automatiser les processus d’infection », « Les admin pris pour cible », les limites des VPN, des mails et des promesses de Facebook et un réseau renifleur.

Car, pour identifier les cibles pris dans le piège Turbine, la NSA se sert d’une série de capteurs (Turmoil) exploités en collaboration avec les services de renseignement de pays alliés des Etats-Unis (via l’alliance Five Eyes : Royaume-Uni, Canada, Nouvelle Zélande et Australie)

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(Crédit image : alexskopje pour Shutterstock)

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