Twitter : un tremplin pour lever des fonds ?

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Aux États-Unis, les entreprises en quête de financement bénéficient désormais d’une plus grande liberté de communication sur les réseaux sociaux.

Twitter, nouveau levier pour les entreprises à la recherche d’un financement ?

C’est l’objectif affiché par la SEC (Securities and Exchange Commission), qui franchit là une étape supplémentaire dans sa stratégie d’exploitation des réseaux sociaux pour faciliter l’accompagnement des porteurs de projets.

Le gendarme de la Bourse aux États-Unis vient d’autoriser les professionnels à publier, sous la forme de tweets, certains éléments qu’ils ne pouvaient jusqu’alors diffuser que sur des espaces dédiés. Typiquement, des renseignements sur le capital ou la dette de leur société.

Cet assouplissement, qui doit permettre de jauger l’intérêt d’investisseurs potentiels, entre dans le cadre du JOBS Act (« Jumpstart Our Business Startups »), loi promulguée en avril 2012 par l’administration Obama dans l’optique favoriser le développement des jeunes entreprises.

Ladite loi simplifie notamment l’accès à l’equity crowdfunding (financement participatif par émission de titres). Elle lève aussi certaines obligations de communication pour les sociétés « en phase de croissance » – c’est-à-dire celles qui dégagent moins d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires annuel.

Approuvées au mois de mars, les réglementations inscrites au quatrième volet de ce JOBS Act sont effectives depuis le 19 juin. Elles portent, entre autres, de 5 à 50 millions de dollars le montant maximal des levées de fonds dans le cadre d’opérations par émission de titres.

Toutes les entreprises qui recherchent un financement ne dépassant pas ce palier pourront donc prendre la température sur Twitter, comme c’est déjà le cas sur Facebook, où certains dirigeants publient leurs résultats financiers.

Cette pratique avait été autorisée en avril 2013 sous la pression de plusieurs acteurs dont la plate-forme de vidéo à la demande Netflix : le CEO Reed Hastings avait communiqué plusieurs informations stratégiques comme le nombre d’utilisateurs actifs par mois.

Comme le souligne Bloomberg, il faudra surveiller comment se développe ce canal de communication : lors de tests réalisés entre 2012 et 2014, quand le montant des levées était encore plafonné à 5 millions de dollars, à peine une trentaine d’offres avaient été recensées…

Crédit photo : Christopher Penler – Shutterstock.com

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