Uber : le courant ne passe plus avec le président Jeff Jones qui débranche

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Considéré comme le numéro deux d’Uber, Jeff Jones est, six mois à peine après son arrivée, sur le départ, pour des « divergences d’approche stratégique ».

Jeff Jones aura passé à peine six mois chez Uber.

Arrivé en septembre dernier en provenance du groupe de distribution Target, où il occupa pendant plus de quatre ans le poste de directeur marketing, l’intéressé était vu comme le numéro deux dans l’organigramme de la plate-forme VTC, derrière le CEO Travis Kalanick. Il avait pris les fonctions auparavant à la charge de Ryan Graves, qui supervise aujourd’hui l’offre de logistique Uber Everything.

Annoncé ce dimanche par Recode sur la base de sources dites « proches du dossier », son départ a été officialisé quelques heures plus tard.

Jeff Jones, qui supervisait notamment les relations avec les chauffeurs et les utilisateurs finaux, estime, d’après Reuters, que sa vision stratégique ne correspond pas à ce qu’il a pu vivre chez Uber.

Les secousses se multiplient ces dernières semaines dans le top management de la société. Outre la démission du responsable produit Ed Baker et du chercheur en sécurité Charlie Miller, le directeur technique Amit Singhal a été poussé vers la sortie fin février, après avoir éludé une affaire de harcèlement sexuel chez son ex-employeur Google.

Un autre départ est attendu pour fin mars : celui de Brian McClendon. Le responsable de l’activité cartographie affirme vouloir « s’impliquer davantage dans la démocratie » après l’élection présidentielle américaine et au vu du contexte de crise financière dans son État du Kansas.

Pour Uber aussi, le contexte est particulier, à tel point qu’il fait l’objet d’une enquête pilotée par l’ancien procureur général des États-Unis Eric Holder.

Les récentes déclarations d’une ancienne employée sur le sexisme au sein de l’entreprise ont pesé dans la balance. Au même titre que le clash entre Travis Kalanick et un chauffeur… filmé et mis sur Internet, engendrant un bad buzz. On peut y ajouter les révélations sur Greyball, du nom de ce logiciel qui aurait permis de contourner la vigilance des pouvoirs publics.


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