Uber fait marche arrière sur le leasing automobile aux États-Unis

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Uber aurait trouvé un repreneur pour sa filiale Xchange Leasing, dont l’activité de location longue durée de véhicules aux États-Unis est déficitaire.

L’année 2017 d’Uber se terminera-t-elle sur une cession ?

Le Wall Street Journal affirme que l’entreprise aurait trouvé un repreneur pour sa filiale Xchange Leasing.

Il s’agirait de Fair, société positionnée sur le même segment de marché – en l’occurrence, la location longue durée de véhicules avec option d’achat.

Uber s’était lancé sur ce segment fin 2013, par le biais de partenariats avec des groupes automobiles comme General Motors et Toyota.

L’objectif était, pour la firme alors dirigée par son cofondateur Travis Kalanick, de donner aux chauffeurs davantage d’options de financement tout en étant capable d’évaluer les risques de défaillance grâce à la connaissance du niveau de leurs revenus sur la plate-forme.

Ils étaient officiellement 20 000 à avoir rejoint la boucle à l’été 2015, lorsque Xchange Leasing avait pris le relais, sous la houlette du dénommé Andrew Chapin, arrivé dans la maison Uber quatre ans plus tôt en provenance de Goldman Sachs.

La banque d’affaires avait accompagné le lancement de la filiale en ouvrant une ligne de crédit d’un milliard de dollars. Citigroup, Deutsche Bank, JP Morgan, Sun Trust et Morgan Stanley étaient également associés à la démarche, avait affirmé Bloomberg.

Formule gagnante ?

Xchange Leasing était voué à établir, toujours en lien avec des loueurs partenaires, une relation plus directe avec les chauffeurs, avec, entre autres, aucune limite kilométrique, une maintenance incluse (niveau d’huile tous les 5 000 miles ; filtre à particules tous les 25 000) et la possibilité de mettre un terme au contrat de prêt à partir de 30 jours après la souscription, « à moindre coût ».

Cette flexibilité ne s’est pas nécessairement traduite, dans les faits, par des gains financiers, comme l’a notamment démontré une enquête du magazine Quartz. Certains chauffeurs en sont arrivés à payer près du double du prix d’un véhicule neuf pour n’en devenir propriétaires qu’après trois ans. D’autres, ne bénéficiant pas de couverture maladie du fait de leur emploi en tant qu’indépendants,  ont vu les dettes s’accumuler après un arrêt de travail.

Du côté d’Uber, on avait reconnu, en août dernier, réfléchir au devenir de cette activité réunissant 500 salariés, sans confirmer les rumeurs qui faisaient état de pertes à hauteur de 9 000 dollars par véhicule.

Quelques semaines plus tardé était officialisée la fin de Xchange Leasing, qui aurait contribué à la location de 30 000 véhicules aux États-Unis, selon des documents destinés à d’éventuels repreneurs.

Les partenariats signés en Europe avec des sociétés comme LeasePlan ne seront a priori pas touchés.

Crédit photo : afagen via Visual Hunt / CC BY-NC-SA


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