Uber Movement débarque à Paris : un nouveau prisme de la mobilité urbaine

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Uber Movement est introduit en région parisienne. Ce programme d’exploitation des données de transport émanant des chauffeurs et des passagers est mis à disposition des collectivités.

Mais que fait Uber avec les données collectées auprès des conducteurs et des passagers ? Entrez dans le programme Uber Movement, qui arrive à Paris et en Ile-de-France.

Le dispositif a été présenté dans le cadre du forum Autonomy sur la mobilité urbaine organisé entre vendredi et samedi.

C’est une première pour Uber en Europe : l’exploitation de données anonymisées mises à disposition des experts (urbanistes, opérateurs de transports…) ou des élus locaux intéressés par les nouveaux modes de mobilité et la dimension smart city liée aux infrastructures des « villes intelligentes »).

« Actuellement, Uber Movement intègre les temps moyens de parcours par quartiers dans une agglomération, des éléments anonymisés, agrégés et extraits des données de trajets effectués avec les véhicules des partenaires d’Uber dans la période janvier 2016 – 2017 », explique Adam Gromis, spécialiste des questions de mobilité et développement durable chez Uber présent à Paris à l’occasion du salon Mobility.

ITespresso.fr a pu avoir des précisons sur le dispositif dans un échange par mail avec l’expert américain. « Nous prévoyons de lancer de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux jeux de données dans Movement au cours des prochains mois », précise-t-il.

En cumulant dans le monde, Uber Movement intègre plus des données de deux milliards de trajets émanant soit de l’app pour les chauffeurs ou celle maniée par les passagers.

Pour la région francilienne, Uber exploite les IRIS (brique de base en matière de diffusion de données infra-communales selon l’INSEE) et les communes comme points de repère.

“Lancer Uber Movement à Paris et en Ile-de-France est une étape supplémentaire pour rendre service aux villes et contribuer à répondre à leurs défis de transport et d’aménagements urbains », évoque de son côté Alexandre Droulers, Directeur des projets de nouvelles mobilités pour l’Europe de l’Ouest chez Uber cité dans le communiqué.

Une perspective qui a déjà attiré l’attention du Département Mobilité et transports de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France.

Aux Etats-Unis, le service Uber Movement a été lancé à Boston et à Washington DC. Il est possible de découvrir plusieurs cas d’usages sur le site Internet d’Uber (disponible en français).

La protection des données personnelles, « priorité numéro un »

A dessein d’exploitation, Uber Movement est présentée comme une solution gratuite et ouverte avec toutes les données disponibles sous une licence Creative Commons (« Attribution Non-Commercial license »).

A titre individuel, il est impossible de sortir de la base de données d’Uber Mouvement. Cette option « opt out » n’est pas prévue par Uber qui considère que l’exploitation anonymisée et agrégée des données suffit à garantir la confidentialité.

Le dispositif est censé garantir la protection de la vie privée des chauffeurs et des passagers, « la priorité numéro un du groupe » selon Adam Gromis.

Dans l’Hexagone, l’application pour smartphones, qui met en relation des chauffeurs indépendants avec des passagers inscrits sur la plateforme, est disponible dans plus de 300 communes et 10 métropoles. Dans le monde, on parle de 600 villes couvertes.

 

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