Uber : trafic perturbé en Californie

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Les autorités de Californie reprochent à Uber de ne pas avoir fourni certaines données nécessaires au contrôle de la qualité de ses services.

Coup de chaud pour Uber en Californie.

L’activité de la firme américaine est contrariée par une décision – document PDF, 96 pages – rendue ce 15 juillet 2015 dans l’enceinte de la CPUC (California Public Utilities Commission).

Le verdict de l’autorité indépendante, qui régule les activités des sociétés privées dans les secteurs de l’énergie, des télécoms et des transports, ne concerne pas directement Uber, mais sa filiale Rasier-CA, chargée de l’exploitation des données collectées dans l’État de Californie.

Il est reproché à cette entité de ne pas s’être mise en conformité avec une loi du 19 septembre 2013 ayant institué une nouvelle catégorie de sociétés de transport de particuliers… tenues de fournir à la CPUC un rapport annuel d’activité.

La commission avait laissé aux intéressés un délai d’un an à compter du 22 septembre 2013 pour envoyer un premier bilan. Uber a bien donné suite à cet appel, mais n’aurait pas communiqués toutes les informations nécessaires pour s’assurer de l’accessibilité, de la disponibilité et de la sécurité de ses services.

La CPUC affirme notamment ne pas avoir reçu de données sur le nombre et la proportion de clients ayant demandé – et obtenu – des véhicules accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Le régulateur déclare aussi n’avoir eu accès qu’à des données « approximatives » (exprimées en pourcentages, en moyennes…) concernant les trajets effectués par les chauffeurs Uber. Alors que des éléments chiffrés étaient attendus : dates et heures, distances parcourues, points de départ et d’arrivée, prix des courses, etc.

Troisième grief : Rasier-CA n’a pas livré suffisamment d’éléments à propos des accidents impliquant ses conducteurs : causes, sommes engagées pour la compensation, suspensions prononcées à l’encontre de ces chauffeurs…

Pour Eva Behrend, fournir davantage de données que ce qui a déjà été livré reviendrait à « violer la vie privée des utilisateurs du service ». La porte-parole d’Uber annonce que l’entreprise, « encore jamais confrontée à une telle affaire », va faire appel de la décision à son encontre. Laquelle suppose, en plus d’une amende de 7,326 millions de dollars, la suspension de son permis d’exercer en Californie dans 30 jours.

Uber encadré au Mexique
Le gouvernement mexicain a instauré, ce mercredi 15 juillet, de nouvelles règles encadrant les services de transport léger de particuliers.
Parmi les mesures figure une taxe minimale de 1,5 % sur chaque trajet. Uber se dit globalement satisfait, sauf sur un point en particulier : les véhicules exploités devront avoir une valeur à neuf d’au moins 200 000 pesos (environ 11 600 euros).
La société Internet, qui revendique 500 000 utilisateurs à Mexico après deux ans d’activité, « ne perçoit pas » le bénéfice pour le consommateur.


Crédit photo : Lars Christensen – Shutterstock.com

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