L’UFC-Que choisir fustige les éditeurs de jeux vidéo

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PlayStation One console

L’UFC-Que choisir fustige des éditeurs de jeux vidéo accusés de nuire à l’expérience globale du consommateur, empreinte de bugs et de restrictions draconiennes à l’usage.

L’UFC-Que choisir s’en prend aux éditeurs de jeux vidéo, dont les prétendus abus dénotent l’émergence d’une nonchalance doublée d’un conservatisme préjudiciable au consommateur final et fatal au marché de l’occasion.

En guise d’écho au courroux des sites spécialisés et des 560 joueurs qui ont répondu à l’appel en ce sens, l’association de protection des consommateurs relève ainsi de nombreuses aberrations dans le système actuel de distribution des jeux, toutes plates-formes confondues.

Incriminés, les plus populaires des titres destinés aux ordinateurs et consoles (Battlefield 3, Call of Duty : Black Ops, Dead Island, Fallout New Vegas et Rage) souffriraient de bogues qualifiés « d’inacceptables ».

Quand bien même il ferait sens d’imputer ces désagréments à une certaine complexité dans l’exercice de programmation, l’expérience globale en pâtirait.

Sentiment renforcé par une durée de vie (temps nécessaire à la complétion du jeu en solo) en chute libre.

Néanmoins, n’est-ce pas dû à l’aguerrissement d’un public constitué de joueurs expérimentés ? Voire à la prédominance du mode multijoueurs, qui éclipse d’autant l’intérêt d’un mode alternatif ?

De même, les sondés ont-ils composé avec les exigences matérielles de ces best-sellers vidéoludiques d’autant plus gourmands en ressources physiques qu’ils poussent l’immersion à son paroxysme ?

Plus dommageable, la nécessité d’une connexion Internet pour lancer un jeu, même sans intention de la part de l’utilisateur d’initier une partie en réseau ou tout simplement d’avoir recours à des services connectés.

Le sujet fâche, mais d’après Le Figaro, ce n’est rien en comparaison avec ce point noir sur une esquisse déjà bariolée de traits difformes et de textures mal restituées à l’écran.

Le véritable nerf de cette guerre ouverte portée jusque devant la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) réside en cette inquiétante montée en puissance des codes d’activation uniques.

Concrètement, certains jeux ne peuvent être lancés sur une autre machine que celle sur laquelle s’est déroulée leur première installation.

Le système affecte aussi bien les ordinateurs que les consoles, qui disposent désormais toutes d’une mémoire interne non-volatile.

La généralisation d’un phénomène que « 13% des joueurs interrogés ont spontanément évoqué » pousse l’UFC-Que choisir à mener « une enquête approfondie pour déterminer l’ampleur des problèmes rencontrés par les consommateurs« .

Interpellés au passage, les grands distributeurs (La Fnac, Micromania…) sont invités à jouer la transparence auprès du client, surtout si celui-ci envisage une revente ultérieure.

 

Crédit photo : © cs333 – Fotolia.com

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