UFC-Que Choisir sort vainqueur d’un duel judiciaire face à Free

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Accusée de diffamation après avoir qualifié Free « d’incroyablement autiste », l’association de défense des consommateurs obtient la relaxe.

La pression judiciaire n’a pas fait plier UFC-Que Choisir face à Free (groupe Iliad). Le 7 décembre, la XVIIème chambre du tribunal correctionnel de Paris a relaxé Alain Bazot accusé de diffamation.

Selon les éléments recueillis par l’AFP, le tribunal a donné au président d’UFC-Que Choisir « le bénéfice de la bonne foi » dans le procès qui l’opposait au fournisseur d’accès Internet ». Jean-Paul Geai, poursuivi en qualité de rédacteur du magazine de l’association de défense des consommateurs, a lui aussi été relaxé.

Qu’est-ce qui a provoqué le courroux de Free ? L’affaire remonte au printemps 2006. A cette époque, l’UFC-Que Choisir a organisée en campagne contre le fournisseur d’accès Internet en annonçant que « des centaines de consommateurs (…) allaient saisir des juges de proximité » au motifs qu’ils étaient « exaspérés » du service jugé médiocre fourni par l’opérateur.

L’UFC-Que Choisir allait même plus loin en qualifiant Free « d’incroyablement autiste » en se fendant d’un communiqué de presse. C’est la goutte qui a fait déborder le vase. Mais la justice n’a pas condamné la formule « coup de poing », au nom de la libre critique. Iliad/Free a la possibilité de faire appel de ce jugement.

UFC-Que Choisir accusée de « secte de charlatans »
Retour de manivelle, pourrait-on dire pour UFC-Que Choisir qui vient à son tour de se faire critiquer vertement à la suite de la remise du rapport anti-piratage de la mission Olivennes. Dans une tribune diffusée dans la rubrique « Rebond » de Libération en date du 30 novembre, Olivier Bomsel, économiste et membre de la commission, qualifie l’UFC de « secte de charlatans ». La charge est rude. « Une secte car elle ne représente qu’elle-même et instrumentalise le consommateur dans le débat public. De charlatans, car elle prétend traiter par des remèdes de bonne femme (licence globale, libéralisation du piratage) les problèmes sophistiqués posés aux médias par l’économie numérique ». UFC-Que Choisir s’était montrée très réservée sur les solutions proposées par la mission Olivennes, évoquant « la surenchère répréssive. »


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