UMTS : Bruxelles accepte le partage des infrastructures

Mobilité

La Commission européenne approuve le partage des infrastructures UMTS entre opérateurs. L’Europe souhaite accélérer le développement de la téléphonie de troisième génération et se dit prête à accepter le partage d’éléments passif et actifs. Un point de vue que ne partage pas entièrement l’ART…

La Commission européenne a publié sans surprise un avis préliminaire favorable à l’accord de partage de réseaux UMTS entre T-Mobile, filiale de Deutsche Telekom, et mm02, la filiale de BT Group. L’accord entre les deux opérateurs va assez loin puisqu’il concerne non seulement le partage d’éléments passifs comme les pylônes, mais aussi les éléments actifs comme les émetteurs radio. La commission a jugé que l’accord n’entravera pas la concurrence et conduira même à des économies significatives permettant d’accélérer la mise en place des réseaux UMTS. Les deux opérateurs estiment qu’ils économiseront jusqu’à 30 %.

Toutefois, la Commission attend encore les observations des autres opérateurs afin de valider définitivement son avis. Ces derniers ont désormais un mois pour faire connaître leurs remarques.

L’ART réticente au partage des commutateurs et routeurs

Reste que la mutualisation des infrastructures relève des régulateurs nationaux. Ainsi, l’Autorité allemande des télécommunications avait déjà approuvé le principe de partage de réseaux. Du côté français, l’ART, qui semble favorable au partage des éléments passifs, est plus prudente en ce qui concerne les stations de base et relais (voir édition du 12 décembre 2001). L’ART souhaite que chaque opérateur garde le contrôle logique de son réseau afin « qu’il puisse exploiter en toute indépendance de l’opérateur partenaire les fréquences qui lui ont été attribuées ». Elle s’oppose ainsi au partage des commutateurs et routeurs qui conduit à une mise en commun des fréquences.

L’Europe souhaite donc une mutualisation plus large que celle prônée par l’ART car si l’accord est entériné, les opérateurs pourront alors partager aussi bien les stations de base que les antennes relais, les sites de pylônes et les fréquences.