UMTS : l’ART n’allouera pas de licence par défaut

Mobilité

Suite à la défection de Deutsche Telekom du marché français de l’UMTS, l’ART, en charge de l’attribution des licences, déclare ne pas vouloir céder sur ces critères, gardant la possibilité de ne pas attribuer la 4ème licence si le candidat ne satisfait pas aux exigences.

Le nombre restreint de candidats à une licence UMTS pourrait laisser penser que l’ART serait susceptible de ne pas appliquer de manière rigoureuse les critères de sélection afin de choisir le candidat adéquat. En effet, comment imaginer que l’instance chargée de l’attribution des licences puisse ne pas attribuer les quatre licences ? Le manque à gagner serait de 32,5 milliards de francs pour l’Etat français.

L’Autorité de régulation des télécommunications se dit déterminée à faire respecter les critères de sélection. « Nous ne cèderons pas à la baisse sur les critères, notamment en matière de couverture du territoire », assure Roger Chinaud, membre du collège, dans un entretien accordé à Reuters. Et d’ajouter que « si les dossiers ne respectent pas les critères, nous nous réservons la possibilité de demander au ministre de ne pas attribuer toutes les licences ».

La question se pose évidemment du fait de l’annonce de Deutsche Telekom de ne pas se porter candidat à une licence UMTS en France (voir édition du 23 février 2000), réduisant ainsi à 5 le nombre de candidats, voire à 4 si la filiale mobile du Néerlandais KPN, associée au Japonais NTT DoCoMo, se désiste.

Le faible nombre de candidats s’explique par leur présence au sein de partenariats et non en cavalier seul. Telefonica est présent par l’entremise de Suez-Lyonnaise des Eaux, Telecom Italia est présent dans Bouygues Telecom et BT détient 26 % de Cegetel.