Un logiciel redirige les appels Skype vers les mobiles

Mobilité

iSkoot fournit une solution purement logicielle, transférant les communications Skype payantes vers le téléphone fixe ou mobile de son choix.

Les solutions basées sur la technologie de Skype pullulent depuis que l’opérateur de téléphonie sur IP a mis, il y a quelques mois, un kit de développement à la disposition des développeurs. Un service de visiophonie, proposée par la société espagnole Dialcom, a notamment fait son apparition, alors qu’un service similaire va être lancé par Skype dans les semaines à venir (voir édition du 1er août 2005). Et aujourd’hui, un logiciel édité par la start-up américaine iSkoot permet aux 1,8 million d’abonnés payants de Skype de suivre leurs conversations téléphoniques avec un téléphone fixe ou mobile. Ce logiciel permet, d’une part, de rediriger les appels reçus sur son ordinateur vers le téléphone de son choix. De la même façon, il permet de transférer une communication téléphonique en cours sur son PC sans l’interrompre. Et indirectement, il offre ainsi la possibilité d’émettre, gratuitement, un appel en direction d’un utilisateur Skype depuis son téléphone fixe ou mobile.

Une solution purement logicielle…

Pour bénéficier de ces fonctionnalités, aucun casque, microphone, ordinateur ou téléphone USB, ni aucun autre dispositif matériel supplémentaire est nécessaire. Il suffit simplement de télécharger et d’installer un logiciel sur son ordinateur, puis de communiquer à l’application le numéro de téléphone de son choix.

L’utilisateur du logiciel doit toutefois acquérir une licence vendue 9,95 dollars par an, iSkoot offrant une période d’essai de 30 jours. Ses communications sont également facturées par l’éditeur entre 0,08 et 1,64 dollar la minute, selon le pays et le type de téléphone du destinataire, à quoi s’ajoute les charges éventuellement retenues par Skype (autour de 0,023 dollar la minute) et par l’opérateur de téléphonie fixe ou mobile (prix d’une communication locale).

… à la différence des solutions concurrentes

Des solutions concurrentes à celle de la start-up américaine, créée en mai dernier, existent déjà. Mais elles sont matérielles pour la plupart, à l’instar de celle proposée par la société norvégienne IPdrum. Celle-ci envisage de commercialiser des téléphones mobiles destinés aux utilisateurs de Skype. Elle impose toutefois à ses clients d’installer un équipement particuliers sur leur ordinateur.

De son côté, Skype multiplie les partenariats avec les acteurs de la téléphonie mobile. Depuis le mois dernier, ses services de téléphonie sur IP sont ainsi disponibles sur le réseau de la société américaine Boingo Wireless, constitué de 18 000 hotspots wifi. Ils sont également utilisés par l’autre société Carrier Devices pour offrir un service de téléphonie sans fil.

Skype est-il à vendre ?
Le groupe média américain News Corp a offert 3 milliards de dollars pour le rachat de Skype, selon le journal britannique Independent on Sunday. Mais les négociations entre les deux partis ont échoué le mois dernier. Si l’opérateur luxembourgeois, créé en 2003 par le fondateur du réseau peer-to-peer Kazaa, dément être à vendre, son acquisition est imminente, selon certains acteurs du secteur des télécoms.

(Article modifié le 9 août 2005 à 11:30)